Archives Mensuelles: avril 2013

Un petit ver parasite pour révolutionner les greffes de peau


Des chercheurs se sont inspirés d’un ver microscopique parasite des poissons pour concevoir un adhésif médical, plus résistant et plus sûr que les agrafes chirurgicales, qui pourrait révolutionner les greffes de peau.

La revue britannique Nature Communications a présenté une nouvelle invention pour aider les pansements sur greffes de peau.
Ce pansement repose sur des micro-aiguilles imitant la façon dont le ver parasite Pomphorynchus laevis se fixe sur son hôte.
En effet ce ver parasite grâce a une tête en forme de cactus, qui pénètre son intestin puis gonfle pour s’y maintenir fermement.

« La force d’adhésion de la pointe des micro-aiguilles est plus de trois fois supérieure à celle des agrafes chirurgicales classiques utilisées dans les greffes de peau », résume dans un communiqué Seung Yun Yang, biologiste au Brigham and Women’s Hospital de Boston (USA) auteur de l’étude.

Les chercheurs ont tapissé un patch adhésif de 4 cm2 avec ces aiguilles et ils ont constaté qu’elles pénétraient dans les tissus vivants en douceur et permettent un contact étroit et solide avec la surface ainsi collée.

Chaque aiguille est en forme de cône et est recouverte d’une pointe qui gonfle dès qu’elle est placée dans un milieu humide ou lorsqu’elle entre en contact avec de l’eau.

« Cette conception unique permet aux aiguilles d’adhérer à des tissus mous en leur causant le moins de dégâts possible. En outre, lorsque le temps est venu de retirer l’adhésif, les tissus, vaisseaux sanguins et nerfs sont moins traumatisés qu’avec des agrafes, et le risque d’infection est également réduit », assure Jeffrey Karp, qui a dirigé ces recherches.

La technique pourrait devenir une alternative aux agrafes et sutures utilisées actuellement pour fixer les greffes de peau sur des patients qui ont souffert de brûlures graves, d’infection, de cancer ou d’autres traumatismes importants.

Pour les chercheurs, les micro-aiguilles pourraient aussi servir à administrer des médicaments.

« Je pense que cette invention sera très efficace pour traiter les patients, non seulement pour fixer les greffes de peau, mais aussi pour administrer des substances actives à la surface d’une lésion. Il pourrait par exemple s’agir d’antibiotiques, de médicaments favorisant la croissance des cellules ou de molécules anti-inflammatoires », souligne Bohdan Pomahac, responsable du service des greffes et des grands brûlés du Brigham and Women’s Hospital.

ban/dab/bg

Docteur DENJEAN qui trouve cette recherche très d’avant garde….

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La fish pédicure est elle dangereuse ?


La fish pédicure vient des pays de l’orient et se généralise dans tous les pays.
Cette pratique vient de Turquie où ces petits poissons cyprinidés de l’espèce Garra Rufa appelés encore « poissons docteurs » sont utilisés à des fins thérapeutiques notamment dans le psoriasis.
L’espèce se trouve géographiquement en Jordanie, Syrie et Turquie.

Depuis 2010, la «fish pédicure», populaire et généralisée dans de nombreux pays asiatiques, s’est développé en Europe, notamment en France et de nombreux établissements se sont ouverts avec comme type de « soin » proposé se faire nettoyer les peaux mortes des pieds par de petits poissons, donc soin à visée purement esthétique.

Or l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation (Anses), dans un communiqué jeudi 25 Avril 2013, vient de demander une réglementation de la pratique de la «fish pédicure» car cette pratique n’est encadrée en France par aucune réglementation sanitaire spécifique.

Saisie par la Direction Générale de la Santé, l’Anses a réalisé une expertise concentrée sur les éventuels risques liés à cette fish pédicure qui consiste en l’immersion des pieds, à des fins esthétiques et qui réclame «un changement profond et rigoureux» de cette pratique.

Cette expertise démontre que l’immersion des pieds dans un bac d’eau chaude avec ces poissons entraine un risque éventuel de transmission de germes d’origine humaine ou animale du fait de l’eau des poissons.
Certaines personnes sont encore plus fragiles : diabétiques, immunodéprimés, les personnes présentant des lésions cutanées aux pieds et dans ce cas le risque d’infection est nettement plus important.

En effet certaines pathologies dermatologiques au niveau des pieds se manifestent par un épaississement de la peau mais cet épaississement se révèle être des signes de mycoses qui ainsi vont se propager dans l’eau et ainsi la contaminer.
De même, toute petite coupure surinfectée sera une source de contamination collective.

L’Anses juge «qu’en raison de la présence des poissons, il est impossible de maintenir une eau désinfectante dans les bacs utilisés pour la fish pédicure car cela tuerait inéluctablement les poissons ».

Elle demande donc un encadrement de ces pratiques avec les «poissons docteurs» par une vraie réglementation qui soit adaptée : il faut former et sensibiliser le personnel de ces établissements pour une meilleure sécurité. Que ce soit pour le client comme pour le personnel formé à cette prestation.
L’Anses demande une obligation de traçabilité des lots et un contrôle sanitaire des poissons, une information du public sur les dangers encourus lors de ce soin.

Enfin, l’Anses rappelle la nécessité de suivre la réglementation relative à la faune sauvage captive régissant les conditions d’ouverture des établissements proposant la pratique de «fish pédicure».
Garra rufa est, en effet, légalement protégé contre l’exploitation commerciale, mais depuis peu il est élevé en captivité, permettant sa vaste exploitation.
L’espèce étant difficile à identifier correctement, certains revendeurs sont tentés de vendre d’autres espèces à leur place, espèce bien moins coûteuse…
Ces poissons surnommés « chin chin » sont des alevins de Tilapia ( cichlidé ) espèces largement exploitées en aquaculture.
Il faut souligner que ce traitement proposé dans les salons de beauté un peu partout en Europe et dans d’autres pays a été déclaré illégal au Texas et donc interdit dans cet état des États Unis.

Au Royaume Uni, une mise en garde vient d’être faite par le Dr. Amin Al Amiri, sous-secrétaire adjoint pour les pratiques médicales au ministère du Royaume Uni et celui-ci a déclaré : « L’utilisation de ces poissons présente un danger pour la santé, car elle peut entraîner la propagation de plusieurs maladies, et les infections virales comme l’hépatite et même le VIH / SIDA… Les personnes souffrant de maladies de la peau peuvent facilement infecter d’autres personnes, car les plaies ouvertes peuvent contaminer l’eau ainsi que les poissons qui absorbent les cellules mortes ».

Cette mise en garde est peut-être trop alarmiste mais elle a le mérite de faire réfléchir sur cette pratique et surtout d’appliquer le fameux principe de précaution indispensable en matière de risque d’infection.
La vigilance est donc de mise avant de se lancer personnellement pour cette prestation.

Docteur DENJEAN qui n’a aucune envie des poissons docteurs pour ses soins de pédicurie …

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Les champignons source de vitamine D ?


Selon une petite étude chez 30 sujets sains des chercheurs ont étudié l’apport éventuel de vitamine D par les champignons.
les champignons pourraient compléter la supplémentation de vitamine D pendant l’hiver.
Les chercheurs ont en effet remarqué qu’il n’y avait aucune différence de taux de 25 hydroxyvitamine D entre les patients prenant une ampoule de vitamine D dosée à 2000 UI ou une gélule contenant 2000 UI de champignon en poudre par jour
Ce test a été fait pendant les 3 mois d’hiver.

Michael Holick, l’investigateur principal précise: « Ces résultats montrent que la consommation de champignons exposés à la lumière ultraviolette (UV) et contenant de la vitamine D2 est une bonne source de vitamine D qui peut améliorer le statut vitaminique des adultes sains ».
Les chercheurs ont de plus noté que les champignons exposés aux UVB pouvaient synthétiser de la vitamine D3 et D4.

Une piste à explorer….

Docteur DENJEAN qui va se faire une poêlée de champignons ce soir !

Congrès de l’Experimental Biology 22/04/2013, Boston.

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Les changes « écologiques » favorisent les dermites du siège des bébés.


Depuis quelques années, avec l’avènement de l’écologie la tendance va vers l’utilisation des couches lavables de préférence aux couches jetables.
En effet ces dernières sont riches en cellulose et en matière plastique et sont donc soupçonnées de ne pas respecter l’environnement.
Mais là ou le bât blesse, c’est que si ce principe respecte la planète, c’est nettement moins bon pour les enfants….

En effet, une équipe de Tours a noté que des nourrissons âgés de 7 à 17 mois langés avec des couches réutilisables étaient atteints de dermites du siège sévères.

Or, l’arrêt de ces couches lavables et réutilisables et le retour aux couches jetables a permis la guérison complète.

Ceci est dû à la capacité d’absorption des couches jetables à l’inverse des couches lavables et même lorsque les couches réutilisables sont fréquemment changées, les fesses des bébés restent nettement plus longtemps en contact avec les urines et les selles, ce qui devient rapidement très irritant.

Il faut donc bien faire comprendre aux parents l’intérêt des couches jetables dans l’intérêt de leur enfant.

Docteur DENJEAN qui n’aime pas voir des fesses de bébés rouges écarlates.

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Mise en garde contre les gels-vernis à ongles


La mode est depuis quelque temps aux vernis gels pour les ongles car ainsi les manucures sont plus durables (environ 3 semaines).

Mais les Dermatologues sont inquiets car ces produits abîment les ongles qui deviennent fragiles et fins, surtout qu’avant l’application la surface de l’ongle est limée.
Cette application est renouvelée environ toutes les 3 semaines.
Cette manucure est de plus dangereuse car elle peut camoufler des maladies de l’ongle.

Ce problème a été abordé lors du congres de l’AAD, American Academy of Dermatology à Miami.
Il a même été soulevé le souci de l’utilisation des lampes à UV utilisées pour sceller le faux ongle avec le gel-vernis et a posé la question sur les éventuels risques de cancer lié aux lampes utilisées fréquemment.

D’autre part, il faut tremper les ongles dans l’acétone pendant 10 à 15 minutes pour retirer le gel vernis ce qui induit des traumatismes chimiques et physiques car des dermatoses de contact surviennent donc dans certains cas, l’acétone étant très irritant pour les ongles et la peau.
En fait, il importe « de laisser les ongles croître et se réparer entre deux poses de gel-vernis » car des ongles continuellement recouverts vont rendre inaperçues d’éventuelles pathologies tumorales ou infectieuses.

Docteur DENJEAN qui aime voir de belles mains mais pas n’importe comment….

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Mangez des épinards pour protéger votre vue


L’épinard est une plante potagère, annuelle ou bisannuelle, de la famille des Chénopodiacées.
Originaire d’Iran, il est aujourd’hui cultivé dans toutes les régions tempérées et recherché pour ses qualités nutritionnelles.

Vanté pour sa teneur en fer, l’épinard contient surtout une quantité très importante de vitamines et de minéraux. Il contient surtout des caroténoïdes (la lutéine et la zéaxanthine) qui ont pour caractéristique de s’accumuler dans la rétine de l’oeil et surtout la macula en le protégeant ainsi d’un stress oxydatif et ainsi il permet de lutter contre la dégénérescence maculaire ou DMLA .

La dégénérescence maculaire est une affection grave qui conduit à une perte progressive de la vision, due à la dégradation des cellules de la rétine chargées de recevoir la lumière.

La région centrale de la rétine (la macula) possède une densité exceptionnelle de pigments jaunes, seuls pigments dans l’organisme d’origine végétale, la lutéine et la zéaxanthine, deux caroténoïdes en forte concentration dans le cristallin et la macula dont ils augmentent la densité pigmentaire optique (MPOD).
L’organisme ne peut fabriquer ces pigments et donc seule l’alimentation pallie à ces besoins.

Ces pigments de couleur jaune filtrent la composante bleue de la lumière, riche en énergie qui est à l’origine de la production de radicaux libres.
Ils filtrent la lumière naturelle (activités au grand soleil) et artificielle (travail sur écran).
Ils aident à contrecarrer les lésions induites par ces radiations de courte longueur d’onde.

La densité pigmentaire optique (MPOD) diminue avec l’âge, il est donc indispensable de garder un apport suffisant en lutéine et zéaxanthine.

Ceci permet une amélioration de performances visuelles : récupération après éblouissement (lumière solaire, conduite automobile nocturne), vision centrale, acuité, perception des contrastes.

Les caroténoïdes, ainsi que les antioxydants comme la vitamine C, protègeraient donc la macula de ces agressions liées à la lumière mais aussi au tabac.
Or, une étude récente a montré que le risque d’apparition de la DMLA est d’autant plus faible que l’alimentation est riche en lutéine et zéaxanthine, contenues, non seulement dans les épinards mais aussi en grande quantité dans le chou vert frisé ainsi que dans d’autres légumes à feuilles vert sombre.
On en trouve aussi en quantité intéressante dans le jaune d’œuf.

Il faut savoir que les épinards cuits sont plus nutritifs que les crus.
Pour des portions équivalentes, les épinards cuits contiennent près de 6 fois plus de lutéine, 15 fois plus de zéaxanthine que les épinards crus.
De même, les épinards bouillis fournissent généralement plus de vitamines et minéraux par portion que les épinards crus.
De plus, comme tous les caroténoïdes, la lutéine est mieux absorbée en présence de matière grasse, car elle est liposoluble, donc ne pas hésiter à mettre un filet d’huile d’olive.

Cependant quelques précautions sont à prendre:

-Les personnes ayant des risques de calculs rénaux devraient limiter leur consommation d’aliments dits riches en oxalate qu’on trouve, entre autre, dans les épinards. Donc dans ce cas on recommande à ces personnes d’éviter de consommer des épinards ou en petite quantité.

-D’autre part, on trouve dans les épinards une quantité élevée de vitamine K. Cette vitamine est nécessaire à la coagulation du sang.
Les personnes prenant des médicaments anticoagulants doivent donc être vigilants sur les aliments contenant de la vitamine K.
Il est donc conseillé aux personnes sous anticoagulants de demander conseil au médecin afin de connaître les sources alimentaires de vitamine K et de s’assurer d’un apport quotidien le plus stable possible.

Alors n’hésitez pas à vous cuisiner un bon plat d’épinards surtout en ces périodes où le soleil revient et surtout si vous travaillez beaucoup sur écran informatique.

Docteur DENJEAN qui aime beaucoup les épinards à la florentine (avec un œuf poché)

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Le jus de betterave abaisse la pression artérielle


Le British Journal of Nutrition a publié le 22 mars une étude réalisée par une équipe de l’université britannique de Reading sur les capacités du jus de betterave à favoriser la baisse significative de la tension artérielle en l’espace de seulement quelques heures.

Le jus de betterave est certes connu pour sa richesse en vitamines C , K, polyphénols ainsi que pour le pourcentage intéressant de fibres , mais selon les scientifiques, c’est le fort taux de nitrates contenu dans le jus qui aurait une action sur la tension.

Les nitrates d’origine alimentaire (NO3) contenus dans le jus de betteraves sont réduits rapidement en nitrites (NO2) par la flore microbienne présente dans les glandes salivaires.

Cette transformation chimique est très importante car elle évite la formation de N-nitrosamines potentiellement cancérigènes.

Les nitrites sont également connus comme précurseurs de l’oxyde nitrique (le NO), qui s’avère être une substance vasodilatatrice, donc protectrice pour le cœur .

Sur une des études, 16 patients ont été sélectionnés, patients en bonne santé dont la pression artérielle systolique se situait entre 140 mmHg et 159 mmHg et sans aucun traitement médical antihypertenseur.
Les participants dont on a surveillé la tension artérielle pendant 24 heures ont bu 250 ml de jus de bettrave.

L’effet antihypertenseur maximum a eu lieu environ 3 à 6 heures après l’ingestion du jus de betteraves mais bonne nouvelle a persisté pendant 24 heures.

Une fois absorbés, les nitrates se transforment en oxyde nitrique, un gaz qui accélère la circulation du sang, contribuant ainsi à la régulation de la tension.

D’autres études ont démontré que le jus de betterave améliorererait l’endurance chez les sportifs et donc aider les athlètes à prolonger le temps de leurs séances d’entraînement de 16%,.
Autre fait important, le jus de betterave permettrait aux personnes âgées de rester plus actives.

Étude très Intéressante et c’est tellement naturel…

Docteur DENJEAN qui va aller se faire une belle salade de betteraves !

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Le bêta-carotène et l’exposition solaire


La revue Photochemistry and Photobiology a publié une étude allemande sur l’efficacité du bêta-carotène comme protecteur de la peau vis à vis du soleil.
En effet le bêta-carotène est un anti oxydant connu depuis longtemps mais dont les effets étaient très controversés.
D’après cette étude allemande, plus on prend du bêta-carotène bien avant de s’exposer plus on se protège d’éventuels coups de soleil.

Ainsi si on enrichit l’alimentation avec du bêta-carotène pendant un temps assez long avant l’exposition, plus la protection sera efficace.
Un minimum de 10 semaines avant l’exposition semble donner la protection la plus valable contre les coups de soleil.
Plus on commence tôt l’alimentation riche en bêta-carotène, plus on active la protection.

Le bêta-carotène se retrouve généralement dans des fruits et légumes très colorés ( plus un légume est coloré, plus il est riche en beta-carotène) : carotte, épinard, oseille, mâche, laitue, pissenlit, tomate, poivron, patate douce, brocolis, courge, aubergine, abricot, mangue, cantaloup toutefois sans oublier le persil et la ciboulette…

Le taux le plus important de beta-carotène se trouve dans une algue : la spiruline.
Sa teneur en bêta-carotène est entre dix et quinze fois supérieur à la seule carotte.

Enrichir son alimentation en bêta-carotène est suffisant et nul besoin de prendre des gélules car des études suggèrent que les suppléments hautement dosés en beta-carotène augmenteraient certains risques de cancer des poumons chez les fumeurs mais aussi chez les personnes ayant été en contact avec l’amiante.

Donc comme toujours avec tact et mesure, notre alimentation si elle est équilibrée suffit à couvrir nos besoins spécifiques en bêta-carotène pendant les périodes ensoleillées.

Docteur DENJEAN qui aime manger les fruits et légumes de saison riches en bêta-carotène.

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Le rôle athérogène de la viande rouge s’explique par la présence de L Carnitine


Des chercheurs à la Cleveland Clinic dans l’Ohio aux USA viennent d’étudier les facteurs de risques qui conduisent à l’athérosclérose et plus particulièrement la L carnitine, composé existant en grande quantité dans la viande rouge.

Cette L carnitine une fois ingérée est transformée par l’intestin en un composé le TMA puis libéré dans le sang en TMAO (L’oxyde de triméthylamine) qui accélère l’athérosclérose.
On savait que manger trop de viande rouge accentuait le risque de maladie cardiovasculaire mais on a toujours attribué ceci à la présence importante des graisses saturées et du cholestérol présent dans la viande rouge.

Autre phénomène intéressant, cette transformation ne survient pas chez les végétariens ou végétaliens qui ont une flore intestinale différente.

L’explication est donnée par l’existence d’un microbiote intestinal différent chez ces derniers car ils ne transforme pas la L Carnitine.
En fait, même si on fait manger de la viande rouge à un végétarien ou végétalien (depuis au moins un an) l’intestin de ces derniers ne fait pas la conversion.
L’explication selon Selon Stanley Hazen, le directeur de l’étude :
« Un régime alimentaire basé sur l’absorption de viandes rouges encourage probablement la croissance de bactéries capables de convertir la L-carnitine en TMAO ».
On retrouve ceci lorsque les omnivores prennent des antibiotiques qui éliminent le microbiote intestinal et dans ce cas la L Carnitine n’est pas transformée.

Rappel au sujet du microbiote inestinal : anciennement appelé flore intestinale, c’est l’ensemble des microorganismes vivant dans l’intestin (environ 100 000 milliards, et il faut savoir que ces microorganismes représentent deux fois plus que le nombre moyen de cellules de l’organisme)

Cette flore intestinale serait donc le lien entre la consommation de viande rouge et les maladies cardiovasculaires et non donc comme on l’a cru à une époque la présence de graisses saturées et l’apport trop important de fer…

On savait que la consommation excessive de viandes rouges favorise les maladies cardiovasculaires mais le mécanisme semble mieux s’expliquer.
En conclusion pour garder un cœur sain, outre manger des fruits et légumes et du poisson il est préférable de se limiter à deux portions de viande rouge par semaine.

Docteur DENJEAN qui a décidé de réduire sa consommation de viande

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Le manque de sommeil et ses conséquences sur la peau et notre organisme.


Le rythme de vie de nos sociétés modernes avec ses contraintes professionnelles et sociales, les nouveaux loisirs avec internet et la télévision, les jeux video font que la plupart des Français ne dorment pas assez.
Or le sommeil étant indispensable pour notre organisme, cette carence produit des effets indésirables sur notre santé et notre bien-être.

Un homme ou une femme de 75 ans aura dormi… 25 ans ! Soit seulement un tiers de sa vie.
Même si les besoins en sommeil sont différents d’un adulte à l’autre, la privation régulière de sommeil (moins de 7 heures par nuit) peut au fil du temps avoir un impact important sur la santé physique et morale et dans de nombreux domaines.

En premier lieu, le manque de sommeil entraîne une baisse de moral liée au manque réel de repos.
Moins on dort, plus on déprime.
Ceci se remarque d’ailleurs chez les travailleurs de nuit qui sont ainsi plus réceptifs au risque de dépression.
On note aussi une augmentation de l’irritabilité, une baisse de la libido.
De même le manque de sommeil a un retentissement direct sur la mémoire car lorsque l’on dort, nous archivons les souvenirs et avec une nuit trop courte nous avons plus de mal à les mémoriser.
D’ailleurs les étudiants savent bien que relire un cours avant de dormir aide nettement à mieux le retenir.

Le manque de sommeil entraîne des picotements des yeux mais aussi une vision floue, voire même une baisse de l’acuité visuelle.

La privation de sommeil perturbe surtout l’activité métabolique avec de nombreuses conséquences :

Une diminution de la tolérance au glucose et une augmentation des concentrations de cortisol sanguin.
La mauvaise tolérance au glucose augmente le risque de diabète de type 2.
Des recherches ont démontré que la privation de sommeil sur le long terme (moins de 6,5 heures par nuit) peut provoquer une chute de 40 % de la tolérance au glucose.

De même, le manque de sommeil agit sur les hormones qui régulent l’appétit, en abaissant le taux de leptine qui réduit l’appétit et en augmentant le taux de ghréline qui stimule l’appétit et donc favorise le risque d’obésité en augmentant la sensation de faim.
En outre chez ces patients en manque de sommeil, la dépense énergétique est moindre avec encore une fois un facteur d’obésité…
Il faut savoir que cette obésité favorise ou aggrave une apnée du sommeil, qui à son tour par manque de sommeil réparateur continuera à aggraver l’obésité.
Et tout ceci contribue à favoriser les poussées d’hypertension artérielle avec toutes les conséquences connues.

Enfin pour les enfants, l’hormone de croissance étant sécrétée exclusivement la nuit, le manque de sommeil risque donc d’intervenir sur le développement de leur taille future.

Et la peau elle aussi souffre de nos nuits trop courtes :
La nuit, la peau se régénère car les divisions cellulaires ont lieu la nuit ainsi la peau se répare.

Les signes visibles du manque de sommeil sont multiples :
Des cernes sombres et des poches.
Une peau terne.
Des yeux rouges et bouffis.
Des cheveux et des ongles ternes et cassants.
Un relâchement cutané et l’apparition des rides.

Le manque de sommeil en provoquant la libération du cortisol, hormone du stress accélère le vieillissement cutané et fait apparaître des signes incontestables d’épuisement tant général que cutané.
La peau n’a plus le temps nécessaire pour se régénérer pendant la nuit.

Alors si vous voulez préserver votre santé, soignez votre sommeil avec une plus grande attention.

Docteur DENJEAN qui aimerait se ménager plus de plages de sommeil réparateur.20130407-001118.jpg

Qu’est-ce qu’un phototype ?


Le phototype est une classification des différents types de peaux en fonction de leur sensibilité et réactivité face au soleil.
En effet, nous ne sommes pas tous égaux face au soleil.
Les réactions lors des expositions solaires ont permis une classification qui définit les différents phototypes.
Cette classification permet ensuite d’évaluer le risque pour chaque type de peau lorsqu’elle est soumise aux rayons ultraviolets.
Et en fonction de la classification, on pourra choisir la meilleure protection solaire.

On compte 6 phototypes établis en fonction de la carnation de la peau avec ou non présence de taches de rousseur, de la couleur des cheveux, la couleur des yeux et bien sur de la capacité de la personne à bronzer facilement ou non ou à subir des coups de soleil.

• Phototype I : peau très claire, yeux bleus ou verts, brûle toujours, ne bronze jamais, très nombreuses taches de rousseur à l’exposition solaire.

• Phototype II : peau claire, brûle toujours, les cheveux sont blonds ou châtains clairs, peut avoir parfois un léger hâle, nombreuses taches de rousseur au soleil.

• Phototype III : peau claire à mate, les cheveux sont blonds foncés ou châtains, et il n’y a peu ou pas de taches de rousseur.
La peau brûle modérément, bronze toujours progressivement avec très peu de taches de rousseur.

• Phototype IV : peau mate qui ne brûle jamais et bronze toujours avec un bronzage foncé, pas de taches de rousseur.

• Phototype V : peau brune, ne brûle jamais, bronze toujours (bronzage très foncé), pas de taches de rousseur.

• Phototype VI : peau noire, ne brûle jamais, pas de taches de rousseur.

Toute cette classification est importante car il faut savoir que les personnes à peau claire ont beaucoup plus de risques de cancer de la peau liés au soleil en raison de leur absence relative de pigmentation et donc de la mélanine protectrice.
Le rôle de la mélanine est d’absorber les UV et les infrarouges et de neutraliser les radicaux libres.

On distingue 2 types de mélanine :
la phaemélanine est produite par les personnes brunes à peau mate et assume parfaitement sa fonction de protection.
l’eumélanine, caractéristique des personnes rousses, est inefficace et ne protège pas du soleil.

En conclusion plus le phototype est clair, plus il faut utiliser un photoprotecteur élevé et se cacher du soleil.

Docteur DENJEAN qui se protège toujours efficacement du soleil

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