Archives du 28 avril 2013

Un petit ver parasite pour révolutionner les greffes de peau


Des chercheurs se sont inspirés d’un ver microscopique parasite des poissons pour concevoir un adhésif médical, plus résistant et plus sûr que les agrafes chirurgicales, qui pourrait révolutionner les greffes de peau.

La revue britannique Nature Communications a présenté une nouvelle invention pour aider les pansements sur greffes de peau.
Ce pansement repose sur des micro-aiguilles imitant la façon dont le ver parasite Pomphorynchus laevis se fixe sur son hôte.
En effet ce ver parasite grâce a une tête en forme de cactus, qui pénètre son intestin puis gonfle pour s’y maintenir fermement.

« La force d’adhésion de la pointe des micro-aiguilles est plus de trois fois supérieure à celle des agrafes chirurgicales classiques utilisées dans les greffes de peau », résume dans un communiqué Seung Yun Yang, biologiste au Brigham and Women’s Hospital de Boston (USA) auteur de l’étude.

Les chercheurs ont tapissé un patch adhésif de 4 cm2 avec ces aiguilles et ils ont constaté qu’elles pénétraient dans les tissus vivants en douceur et permettent un contact étroit et solide avec la surface ainsi collée.

Chaque aiguille est en forme de cône et est recouverte d’une pointe qui gonfle dès qu’elle est placée dans un milieu humide ou lorsqu’elle entre en contact avec de l’eau.

« Cette conception unique permet aux aiguilles d’adhérer à des tissus mous en leur causant le moins de dégâts possible. En outre, lorsque le temps est venu de retirer l’adhésif, les tissus, vaisseaux sanguins et nerfs sont moins traumatisés qu’avec des agrafes, et le risque d’infection est également réduit », assure Jeffrey Karp, qui a dirigé ces recherches.

La technique pourrait devenir une alternative aux agrafes et sutures utilisées actuellement pour fixer les greffes de peau sur des patients qui ont souffert de brûlures graves, d’infection, de cancer ou d’autres traumatismes importants.

Pour les chercheurs, les micro-aiguilles pourraient aussi servir à administrer des médicaments.

« Je pense que cette invention sera très efficace pour traiter les patients, non seulement pour fixer les greffes de peau, mais aussi pour administrer des substances actives à la surface d’une lésion. Il pourrait par exemple s’agir d’antibiotiques, de médicaments favorisant la croissance des cellules ou de molécules anti-inflammatoires », souligne Bohdan Pomahac, responsable du service des greffes et des grands brûlés du Brigham and Women’s Hospital.

ban/dab/bg

Docteur DENJEAN qui trouve cette recherche très d’avant garde….

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La fish pédicure est elle dangereuse ?


La fish pédicure vient des pays de l’orient et se généralise dans tous les pays.
Cette pratique vient de Turquie où ces petits poissons cyprinidés de l’espèce Garra Rufa appelés encore « poissons docteurs » sont utilisés à des fins thérapeutiques notamment dans le psoriasis.
L’espèce se trouve géographiquement en Jordanie, Syrie et Turquie.

Depuis 2010, la «fish pédicure», populaire et généralisée dans de nombreux pays asiatiques, s’est développé en Europe, notamment en France et de nombreux établissements se sont ouverts avec comme type de « soin » proposé se faire nettoyer les peaux mortes des pieds par de petits poissons, donc soin à visée purement esthétique.

Or l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation (Anses), dans un communiqué jeudi 25 Avril 2013, vient de demander une réglementation de la pratique de la «fish pédicure» car cette pratique n’est encadrée en France par aucune réglementation sanitaire spécifique.

Saisie par la Direction Générale de la Santé, l’Anses a réalisé une expertise concentrée sur les éventuels risques liés à cette fish pédicure qui consiste en l’immersion des pieds, à des fins esthétiques et qui réclame «un changement profond et rigoureux» de cette pratique.

Cette expertise démontre que l’immersion des pieds dans un bac d’eau chaude avec ces poissons entraine un risque éventuel de transmission de germes d’origine humaine ou animale du fait de l’eau des poissons.
Certaines personnes sont encore plus fragiles : diabétiques, immunodéprimés, les personnes présentant des lésions cutanées aux pieds et dans ce cas le risque d’infection est nettement plus important.

En effet certaines pathologies dermatologiques au niveau des pieds se manifestent par un épaississement de la peau mais cet épaississement se révèle être des signes de mycoses qui ainsi vont se propager dans l’eau et ainsi la contaminer.
De même, toute petite coupure surinfectée sera une source de contamination collective.

L’Anses juge «qu’en raison de la présence des poissons, il est impossible de maintenir une eau désinfectante dans les bacs utilisés pour la fish pédicure car cela tuerait inéluctablement les poissons ».

Elle demande donc un encadrement de ces pratiques avec les «poissons docteurs» par une vraie réglementation qui soit adaptée : il faut former et sensibiliser le personnel de ces établissements pour une meilleure sécurité. Que ce soit pour le client comme pour le personnel formé à cette prestation.
L’Anses demande une obligation de traçabilité des lots et un contrôle sanitaire des poissons, une information du public sur les dangers encourus lors de ce soin.

Enfin, l’Anses rappelle la nécessité de suivre la réglementation relative à la faune sauvage captive régissant les conditions d’ouverture des établissements proposant la pratique de «fish pédicure».
Garra rufa est, en effet, légalement protégé contre l’exploitation commerciale, mais depuis peu il est élevé en captivité, permettant sa vaste exploitation.
L’espèce étant difficile à identifier correctement, certains revendeurs sont tentés de vendre d’autres espèces à leur place, espèce bien moins coûteuse…
Ces poissons surnommés « chin chin » sont des alevins de Tilapia ( cichlidé ) espèces largement exploitées en aquaculture.
Il faut souligner que ce traitement proposé dans les salons de beauté un peu partout en Europe et dans d’autres pays a été déclaré illégal au Texas et donc interdit dans cet état des États Unis.

Au Royaume Uni, une mise en garde vient d’être faite par le Dr. Amin Al Amiri, sous-secrétaire adjoint pour les pratiques médicales au ministère du Royaume Uni et celui-ci a déclaré : « L’utilisation de ces poissons présente un danger pour la santé, car elle peut entraîner la propagation de plusieurs maladies, et les infections virales comme l’hépatite et même le VIH / SIDA… Les personnes souffrant de maladies de la peau peuvent facilement infecter d’autres personnes, car les plaies ouvertes peuvent contaminer l’eau ainsi que les poissons qui absorbent les cellules mortes ».

Cette mise en garde est peut-être trop alarmiste mais elle a le mérite de faire réfléchir sur cette pratique et surtout d’appliquer le fameux principe de précaution indispensable en matière de risque d’infection.
La vigilance est donc de mise avant de se lancer personnellement pour cette prestation.

Docteur DENJEAN qui n’a aucune envie des poissons docteurs pour ses soins de pédicurie …

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