Une étude parue dans le British Journal of Dermatology,en 2014 a prouvé qu’il existe un lien entre la consommation d’alcool et le développement d’un cancer de la peau : le mélanome.
Une équipe de Chan School of Public Health à Boston et d’autres instituts de recherche américains ont analysé diverses données existantes sur l’incidence de l’alcool sur la peau.
Essentiellement sur l’incidence de l’alcool sur les cancers de la peau non mélanomes.
L’incidence se joue surtout sur les tumeurs de type carcinome base cellulaire (cancer de la peau le plus fréquent).
Selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé, entre 2 et 3 millions de cas de cancers de la peau non mélanomes sont diagnostiqués dans le monde chaque année et les taux sont en augmentation.
On estime aujourd’hui que la consommation d’alcool serait responsable de 2 à 3% des cancers de la peau.
Cette étude comporte une analyse de 13 études ayant inclus 95241 cas de cancer de la peau non mélanome, et cette analyse a démontré qu’une consommation d’alcool trop importante était associée significativement à un risque augmenté de carcinome basocellulaire et de cancer épidermoïde cutané, avec une relation dose-effet.
En effet, les études ont prouvé que pour toute consommation supplémentaire de 10 grammes d’alcool pur par jour, le risque de carcinome basocellulaire a augmenté de 7% et le risque de cancer épidermoïde cutané de 11%.
Les chercheurs ont ainsi calculé que chaque verre d’alcool consommé par jour augmente le risque de cancer de la peau de 22%.
Ces conclusions ont été publiées dans la revue British Journal of Dermatology, les auteurs ont précisé que les résultats devaient être interprétés avec prudence en raison de la possibilité d’interférences d’autres facteurs.
« Néanmoins », ont-ils ajouté, « agir sur la consommation d’alcool, qui est un comportement prévalent pouvant être modifié, pourrait constituer un objectif de santé publique important afin de réduire la charge que font peser les cancers de la peau non mélanomes sur la santé mondiale ».
Deux mécanismes peuvent expliquer cet effet nocif.
D’abord lorsque l’on ingère de l’alcool, on ingère de l’éthanol, transformé par l’organisme en acétaldéhyde. Or l’acétaldéhyde est non seulement connu comme favorisant le cancer, mais il rend aussi la peau plus sensible aux rayons UV.
D’autre part, l’alcool a une action immunosuppressive, rendant le système immunitaire de l’organisme moins efficace pour détruire les cellules cancéreuses.
Ce mécanisme est important à connaître important afin d’éviter l’alcool bien sur mais aussi l’association dangereuse alcool-soleil.
Bien sûr il existe d’autres facteurs de risque de développement d’un cancer de la peau : les antécédents familiaux, le type de peau, l’exposition au soleil sans protection, la couleur de la peau, des cheveux et des yeux.
Alors n’oublions pas de consommer l’alcool de façon modérée et surtout éviter le soleil en même temps.
Il est impératif de se protéger contre les rayons du soleil.
Ne pas s’exposer au soleil entre 11 heures et 15 heures voire même 16 heures.
Se couvrir de vêtements et d’une casquette et protéger la peau non couverte avec crème solaire efficace renouvelée toutes les 2 heures sur les parties non couvertes.
Docteur DENJEAN qui a toujours et encore évité les méfaits de l’alcool et du soleil.
Tagué:acetaldehyde, alcool, cancer peau, carcinome basocellulaire, Docteur Dominique DENJEAN, mélanome, soleil
Bonjour,
C’est compliqué, l’alcool peut être évité sans difficulté majeure.
Le lien entre la sensibilité de la peau aux rayons UV après consommation d’alcool est peu connu et je ne l’ai jamais entendu sur les ondes, ni lu dans les journaux.C’est dommage. D’ailleurs même mes thérapeute ont oublié de me prévenir.
Trois questions :
Les produits solaire qui contiennent plein de molécules chimiques et de nano particules ne sont-ils pas également dangereux pour la peau et l’organisme et n’accentuent-ils pas l’influence de l’alcool ?
Est-ce que les groupes qui ne boivent pas d’alcool sous aucune forme ont moins de cancer de la peau ?
La vitamine D3 fabriquée par la peau lors d’une exposition au soleil, est plus performante si l’exposition se fait sans protection solaire durant 20 minutes maximum sauf pour les peaux très foncées, lorsque le soleil est au zénith. Bien évidemment sans prendre de coup de soleil, car à ce moment là, tout le bénéfice est perdu. La vitamine D3 participe à la protection en permettant au corps de lutter contre le cancer. Enfin c’est ce que j’ai appris en 2008-2009. Suis-je dans l’erreur ? Donc comment faire pour d’une part permettre à mon corps de fabriquer de manière naturelle de la vitamine D3 et d’autre part ne pas développer de cancer de la peau ?
Désolée pour toutes ses questions, mais votre article est tellement intéressant. Merci pour toutes ces informations. J’ai découvert votre blog hier soir, j’y ai déjà appris plein de chose. Merci beaucoup
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Bonjour
Beaucoup de questions en effet
Alors l’idéal pour tout le monde est de ne pas s’exposer outre mesure
Un peu de soleil 20 mn aux heures les moins dangereuses sont suffisantes (après 16 h)
Il vaut mieux mettre un écran solaire que d’exposer sa peau sans protection
L’idéal reste la protection vestimentaire
Quant à l’alcool son effet néfaste n’est plus à prouver …
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Parlant et instructif. Merci !
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