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La griffe du diable ou harpagophytum


La Griffe du diable dont le nom botanique est Harpagophytum procumbens ou racine de windhoek, fait partie de la famille des pédaliacées.
Nom anglais : Devil’s claw root.
Seuls les tubercules secondaires sont utilisés en thérapeutique.
On trouve cette plante extraordinaire dans les régions désertiques du sud-est de l’Afrique, essentiellement dans le désert du Kalahari et dans les steppes de la Namibie, dans ces régions arides et chaudes où la végétation est pratiquement inexistante.

Le nom latin de la plante Harpagophytum signifie «harpon végétal et ceci est dû au fait que le fruit est muni de griffes qui s’agrippent aux poils et à la peau de tout être vivant qui entre en contact avec elle. Ceci explique son nom commun imagé, griffe du diable.

Les peuples indigènes du Sud de l’Afrique – les Bantus, les San, les Khoi – utilisent depuis longtemps l’harpagophytum pour soulager les douleurs rhumatismales et les troubles digestifs.
Cette plante a été découverte en 1907 par un Allemand, Menher, au contact de la population indigène car il remarqua la rapidité de cicatrisation des blessures grâce aux décoctions que les sorciers appliquaient dessus.

Puis en 1950 un chercheur allemand s’y est intéressé et a étudié de plus près la griffe du diable.
Dans nos pays industrialisés, on utilise la griffe du diable essentiellement pour soulager les douleurs rhumatismales.

L’Harpagophytum (Griffe du Diable) contient beaucoup de principes actifs anti-inflammatoires, anti-oxydants, antispasmodiques, mais aussi antalgiques.

En tout premier lieu, les harpagosides aux propriétés anti-inflammatoires, mais aussi des flavonoïdes, ainsi que des glucosides, une bonne quantité de phytostérols, des phénols, ainsi que de 2 variétés d’acides : l’acide chlorogénique et l’acide cinnamique.
L’Harpagophytum contient des vitamines surtout du groupe B et un peu C et des minéraux (calcium, phosphore, fer, cuivre, magnésium, potassium, silice…).

Pour que la thérapie à base d’harpagophytum contre l’arthrose soit efficace, elle doit durer au moins 2 à 3 mois et les comprimés à base d’harpagophytum doivent se prendre pour certains aux repas et pour d’autres plutôt en dehors des repas en 2 prises.
Il faut compter un minimum de 8 à 10 jours pour que son efficacité intervienne.

L’harpagophytum est connu pour soulager les douleurs lombaires et l’arthrose, les douleurs aux articulations, aux muscles ou aux tendons.

Mais l’harpagophytum possède d’autres propriétés, il est hypo-uricémiant et donc utile dans le traitement de la goutte, hypocholestérolémiant mais il semblerait aussi être hypoglycémiant et en cas de traitement les personnes diabétiques doivent surveiller leur glycémie.

De plus, il a des propriétés digestives : il stimule l’appétit et facilite la digestion.
Mais dans ce cas il faut utiliser la racine séchée en vrac, ce qui est difficile à trouver dans le commerce et donc préparer la potion apéritive et digestive en faisant infuser 1,5 gramme de racine séchée dans 300 millilitres d’eau bouillante puis faire macérer pendant 8 heures. Filtrer et boire 100 millilitres avant chaque repas si vous le pouvez car cette préparation est très amère.

Mais la griffe du diable, prise en comprimés est moins efficace sur l’appétit et la digestion par rapport à la décoction.

Afin que le traitement soit le plus efficace possible, il faut privilégier les extraits normalisés à 3% de gluco-iridoïdes, ou en harpagoside (de 1,2% à 2%).
Dans le commerce, en pharmacie ou en magasin bio, on trouve le plus souvent l’harpagophytum sous forme de gélule.
Bien lire la composition et regarder si c’est de l’extrait sec de racine ou poudre de plante totale.
Car la dose efficace journalière est de 400 à 500 milligrammes d’extrait sec soit 3 à 4 grammes de poudre (la composition doit être précisée et en général il s’agit de la plante totale).

700 tonnes de racines de griffe du diable sont vendues annuellement dans le monde entier et elles proviennent de plantes sauvages car sa culture est relativement difficile.
Ainsi, sa survie à long terme est menacée.

Notons que la cueillette de cette racine permet la survie des cueilleurs, qui n’ont pas d’autres sources de revenus.

En 1989, la Commission E allemande « chargée des études de la phytothérapie » a approuvé l’usage de la racine de la griffe du diable pour traiter le manque d’appétit et la dyspepsie, ainsi que pour contribuer au traitement des troubles dégénératifs du système locomoteur (il comprend le squelette, muscles, articulations).
Á savoir : en Allemagne, la phytothérapie fait partie intégrante du programme de formation des médecins.

En 1996, l’ESCOP (European Scientific Cooperative On Phytotherapy) a reconnu son efficacité pour le traitement du manque d’appétit et la dyspepsie, ainsi que pour soulager la douleur de l’arthrose et des tendinites.

L’ESCOP cherche à faire avancer les connaissances scientifiques sur la phytothérapie et veut contribuer à l’harmonisation de leur statut en Europe.
Cette organisation désire également favoriser l’utilisation des plantes lors de la pratique médicale.

Attention, comme avec tout principe actif, il y a des précautions à prendre :
L’innocuité de la griffe du diable n’est pas connue en cas de grossesse et d’allaitement.
Il vaut mieux l’éviter en cas d’ulcère gastrique ou d’ulcère du duodénum.
De même éviter l’association avec la warfarine (Coumadine®, par exemple) car il y a une possible augmentation de l’effet anticoagulant de ce médicament. Utiliser avec précaution ou éviter l’usage simultané et prévenir le médecin.
De même, une allergie à cette plante peut exister et se manifester sous forme de plaques rouges.

D’autres plantes peuvent être utilisées pour diminuer les douleurs de l’arthrose, le saule car l’écorce contient des dérivés d’aspirine, la reine des prés, l’ortie, la feuille de cassis, la feuille de frêne, l’églantier sauvage, le curcuma (puissant anti inflammatoire et anti oxydant).

Docteur DENJEAN qui est une adepte convaincue de l’Harpagophytum.

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L’ibuprofene inefficace voire néfaste dans le traitement des rhumes?


La plupart du temps, lorsqu’un rhume nous atteint, ce qui n’est pas grave certes, nous sommes tellement mal que nous cherchons le médicament qui nous soulagera le plus vite.
Et dans la plupart des cas nous trouvons des spécialités à base de Paracétamol ou d’Ibuprofène.
En fait, d’après une étude récente, il semble que l’ibuprofène ne soit d’aucun secours et même n’apporte aucun bénéfice.

C’est une étude de l’Université de Southampton publiée dans le British Medical Journal qui apporte ces précisions.
Les conclusions de cette étude sont même surprenantes puisqu’elles précisent que, par rapport au paracétamol, l’ibuprofène ou une combinaison ibuprofène et paracétamol pourraient même entraîner une aggravation des symptômes existants et même, le comble, entraînerait l’apparition de nouveaux symptômes.

Le principal auteur de cette étude Le Professeur Paul Little rappelle que le paracétamol ou l’ibuprofène seul, ou en association, sont les traitements les plus fréquents lors d’infections des voies respiratoires mais ce ne devrait pas être systématique de prendre de l’Ibuprofène.

Le pire est que 50 à 70% des patients reviendraient consulter un mois plus tard avec une aggravation de leurs symptômes voir même de nouveaux symptômes en cas de prescription d’ibuprofène lors de la première consultation.

Le Professeur Paul Little explique que le traitement favoriserait la progression de la maladie de par l’interférence entre l’action anti-inflammatoire de l’Ibuprofène et la réponse immunitaire du patient.

Quant aux inhalations, elles n’apportent aucun bénéfice, si ce n’est un risque de brûlure au contact de la vapeur !

Bien que la prudence soit de mise, face à ces résultats surprenants, le Professeur Paul Little conseille actuellement d’éviter la prise d’ibuprofène dans le traitement des rhumes.

Docteur DENJEAN qui a toujours préféré soigner ses rhumes par des méthodes naturelles…





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LED et photobiomodulation en thérapeutique 


Les LED (Light Emitting Diode) sont des sources lumineuses froides qui agissent de façon non thermique par « photomodulation ».
C’est à dire qu’elles activent ou inhibent les cellules selon les paramètres choisis afin de normaliser des zones qui ont été agressées soit par un laser, une chirurgie, une chimiothérapie, une radiothérapie, une brûlure, des coups de soleil ou tout simplement par un vieillissement.
Tout le monde connait les LED qui composent les témoins lumineux de divers appareils et qui rentrent de plus en plus dans le matériel informatique, les éclairages des automobiles et motos, et les lampes à faible consommation.

Ces LED dérivent des infra rouges, lasers et lampes, qui ont été utilisés depuis de nombreuses années pour leur action anti inflammatoire et cicatrisante dont l’utilisation en médecine a commencé dans les années 80.
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Ces lumières froides émettent une association de couleurs allant du bleu aux infra rouges et sont utilisés pour leur effet remodelant, anti rides, cicatrisant et anti inflammatoire car la lumière est émis en mode « pulsé » même si la plupart du temps on a surtout l’impression que la lumière est émise en continu en raison de la rapidité de la fréquence des « flash ».

Ces lumières permettent une régulation de la cellule en agissant sur les mitochondries intra cellulaires.
Les lumières permettent non seulement la réparation de ces cellules mais elles ont aussi la capacité d’augmenter la pénétration des substances appliquées sur la peau.

De ce fait, les indications sont extrêmement vastes et la LED peut être appliquée dans de multiples pathologies car il y a une absence de risques.
Aucun risque de brulure comme avec un tir de laser « chaud » ou de lampe flash.
Sauf la possibilité de déclenchement d’une crise d’épilepsie chez un sujet sensible quand la fréquence des pulses est très basse créant des impulsions désagréables.
De plus les yeux ne risquent rien puisque l’on garde l’habitude comme avec un traitement laser de toujours se protéger avec des lunettes spéciales.

Et de plus, il faut rappeler que la LED de couleur rouge est utilisée dans le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge ou DMLA et pour d’autres affections ophtalmologiques.
Seule la couleur bleue nécessite une protection systématique car la pupille se ferme moins avec cette couleur et donc protège mal la rétine.
Grâce à la thérapie LED, on obtient :
Une amélioration de la vascularisation et une augmentation du diamètre veineux et artériel.
Une augmentation de l’activité du système lymphatique.
Une augmentation de la perméabilité cellulaire donc une meilleure absorption des nutriments.
Une augmentation de la libération d’ATP par transformation de l’énergie et donc de la synthèse de l’ADN nécessaires à la vie cellulaire, du collagène, des enzymes, etc…
Une stimulation de la cicatrisation, que ce soit pour les plaies, les ulcères.
Une augmentation de la fabrication du collagène et d’élastine et donc permet de lutter contre le vieillissement.
De plus par son action sur le système nerveux et son action anti inflammatoire, les LED permettent de soulager certaines douleurs et certains œdèmes et surtout de lutter contre le stress et la déprime.
Enfin, les LED permettent de stimuler la réponse immunitaire et a donc un effet protecteur anti radicalaire.

Docteur DENJEAN qui est toujours étonnée par l’efficacité des LED dans beaucoup de domaines….

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DES ANTIBIOTIQUES POUR SOIGNER LA HERNIE DISCALE


La hernie discale se définit comme une maladie du disque entre 2 vertèbres, ce disque sert d’amortisseur entre les vertèbres.
Ces disques s’usent avec l’âge progressivement et peuvent se fissurer, se déformer mais aussi sortir de l’espace intervertébral.
D’autres facteurs favorisent cette dégénérescence :
Si le poids du corps est trop élevé ou quand les mouvements imposés à la colonne sont inappropriés, répétitifs, inadaptés entraînant des pressions trop élevées pour le disque.
Par exemple, un mouvement brutal associé à une mauvaise posture, comme soulever un poids important avec un mouvement de torsion du tronc, risque de faire saillir le disque vertébral, avec pour conséquence la hernie.
Le surpoids certes mais aussi la grossesse, qui entrainent des tensions trop élevées au niveau de la colonne vertébrale peuvent être à l’origine d’une hernie.
Parfois, ce sont des personnes prédisposées génétiquement mais dans ce cas cela arrive précocement (parfois avant l’âge de 21 ans).

Cette hernie discale peut malheureusement comprimer une racine nerveuse entrainant une inflammation et une irritation du nerf et donc douleur sur le trajet du nerf atteint.

Les hernies peuvent se produire à n’importe quel étage de la colonne vertébrale mais environ 95 % des hernies surviennent dans la partie basse du dos.

La lombalgie affecte de nombreuses personnes : 8 Français sur 10 seront un jour ou l’autre concernés par cette maladie et pas moins de 35 % ont déclaré en avoir douloureusement souffert au cours des 12 derniers mois.
Les douleurs peuvent être soit très invalidantes car très intenses, soit persistantes avec des répercussions importantes sur la vie quotidienne.

Tout effort, tout mouvement, toux, éternuement, augmente l’intensité de la douleur et reproduit le trajet du nerf atteint.

Les traitements possibles sont médicamenteux (anti inflammatoires, infiltrations, décontractants musculaires, anti douleurs et en cas extrêmes la chirurgie) associés à une physiothérapie adaptée et douce.
Et malheureusement les rechutes sont extrêmement fréquentes entraînant une chronicité qui rend la vie de tous les jours pénible.

Pourtant un espoir semble poindre :
Des chercheurs danois ont découvert que certains patients souffrant d’hernie discale pouvaient être soignés avec des antibiotiques.

Deux études réalisées par l’Université du Sud du Danemark ont été publiées en mai 2013 dans le European Spine Journal, suite aux travaux du Docteur Hanne Albert.

Dans la première étude, 144 personnes souffrant de douleurs lombaires chroniques depuis plus de 6 mois ont été choisies et divisées en 2 groupes.
Pendant un an la moitié des patients a pris un antibiotique et l’autre moitié a reçu un placebo (le placebo est un produit dit neutre, c’est-à-dire sans effet pharmacologique démontré pour la pathologie considérée).

Le résultat a été significatif car le groupe de patients recevant un antibiotique a présenté une amélioration très significative des douleurs.

75% des patients du groupe recevant des antibiotiques souffraient d’une douleur chronique, continue au niveau du dos. Or, au bout d’un an de traitement, le pourcentage était de seulement 20%.
(Bien que dans un second article, des scientifiques ont prouvé qu’ils pouvaient guérir les douleurs du dos chroniques avec une cure de 100 jours d’antibiotiques).

Dans une autre étude menée parallèlement portant sur 61 patients souffrant d’hernie discale, 46% avaient une infection bactérienne au niveau du noyau du disque intervertébral.
La bactérie responsable était le Propionibacterium acnes (germe présent sur la peau et retrouvé dans l’acné) et elle serait donc responsable des lésions au niveau du disque.
Jusqu’à présent, rapportent les auteurs de cette étude, la bactérie à l’origine de la lombalgie par hernie discale n’avait pas été décelée car en général les biopsies vertébrales sont effectuées sur 3 jours. Or pour observer le le Propionibacterium acnes (P.acnes) il faut laisser se développer la culture pendant au moins 14 jours.

Chez 40% de ces patients les chercheurs ont aussi trouvé une lésion osseuse avec inflammation.
Certains acides produits par la bactérie P.acnes, seraient en effet responsables d’œdème et donc de cette inflammation de par la destruction du noyau du disque vertébral, provoquant secondairement des lésions osseuses à type de minuscules fractures au niveau des vertèbres environnantes entraînant des douleurs et qui apparaissent visiblement dans l’IRM.
Ces recherches montrent que les patients traités avec l’antibiotique avaient moins souvent mal au dos (180 heures de douleurs contre 448 heures au début de l’étude) et la douleur était beaucoup moins intense au bout d’un an.
Les patients souffrant de douleurs permanentes n’ étaient plus que 19% contre 75% au début de l’étude.

Le Dr Hanne Albert a déclaré au Guardian :
“Cela ne va pas aider les gens qui présentent une douleur banale du dos, ceux présentant une douleur aiguë ou subaiguë – seuls ceux qui ont la douleur chronique au bas du dos,” “Ce sont des gens qui vivent une vie sur le bord parce qu’ils sont handicapés par la douleur. Avec cette nouvelle thérapie, ils auront une vie normale qu’ils n’auraient jamais heureusement pu espérer.”

Il est important de souligner que ces 2 études restent encore à un stade expérimental et il est difficile de savoir si le patient souffrant d’hernie discale appartient aux 40% de personnes présentant cette bactérie.
Sans preuve le traitement antibiotique est certainement contre-indiqué afin de ne pas créer une résistance aux antibiotiques.
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Peter Hamlyn, un des plus grands neurochirurgiens du Royaume-Uni à déclaré « Jusqu’à 40% des patients souffrant de douleurs chroniques au dos pourraient être guéris avec un traitement antibiotique plutôt que par la chirurgie ».
« C’est la plus grande découverte à laquelle j’ai assisté durant toute ma vie professionnelle, son impact sur la médecine est digne d’un Prix Nobel. » ajoute le Dr Peter Hamlyn sur les pages du Guardian.
« Il reste du travail à faire, mais ça reste un tournant, un moment où nous devrons réécrire les manuels scolaires. »

Docteur DENJEAN qui met beaucoup d’espoir dans cette intéressante découverte scientifique…

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