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Les crèmes solaires ne favorisent pas le mélanome.


Devant l’augmentation très importante des mélanomes malins, tous les ans avec le retour du soleil, les conseils de prévention se multiplient.
Et je suis la première à le faire inlassablement.

Dans un premier temps, éviter de sortir aux heures les plus chaudes, soit entre 11 heures et 16 heures.
Il faut absolument se protéger avec un grand chapeau, se couvrir et mettre des crèmes solaires protectrices.

Les rayons du soleil qui sont de moins en moins bien filtrés par la couche d’ozone, exposent notre peau à bien des risques notamment « de cancers ».

Et ce d’autant plus que l’on a une peau claire, des yeux clairs et des facteurs de risques comme de très nombreux grains de beauté dont certains peuvent être dysplasiques, c’est à dire présentant des anomalies.

De même si on note des antécédents de mélanome dans la famille ou des antécédents personnels de cancer.

Enfin, évitez complètement le soleil en cas de prise de médicaments photo sensibilisants.

Ainsi donc, protégeons notre peau avec de bonnes crèmes solaires, d’un indice élevé, en en appliquant toutes les 2 heures (il existe depuis 3 ans une crème solaire protectrice reconnue pour une durée de 6 à 8 heures).
Cependant certains ont accusé l’utilisation de crèmes solaires d’être paradoxalement responsables de l’augmentation du risque de mélanome malin. 
Certains ont même hâtivement conclu que le soleil était «moins dangereux que les crèmes solaires».
Le sujet est grave car l’application de crèmes solaires est une recommandation importante dans les conseils de prévention. 
C’est pourquoi une méta-analyse réalisée par une équipe chinoise est très intéressante.
Les auteurs ont analysé 21 études (2 études prospectives et 19 études cas-témoins) au sujet du lien entre l’utilisation de crèmes solaires et le risque de mélanome malin. 
Au total près de 24000 participants étaient inclus, parmi lesquels on a pu compter 7150 cas de mélanomes malins.

La conclusion est qu’il n’est pas retrouvé de lien significatif entre l’application de crèmes solaires et le risque de mélanome malin dans aucune des 21 études.
La seule explication possible semblerait que certains utilisateurs de crèmes solaires pourraient être ceux qui s’exposent le plus, soit parce qu’ils se savent protégés, soit par «addiction» à l’exposition solaire avec ce besoin d’être toujours bronzé.

Alors donc, je conclurai cet article en vous demandant de bien vous protéger avec une bonne crème solaire indice 50, renouvelée toutes les 2 heures.
N’oubliez pas que si l’indice est plus faible, il faudra toujours renouveler l’application plus souvent.

Protégez vos yeux avec de bonnes lunettes solaires avec verres filtrants anti UV, toutes ne vous protègent pas efficacement.

Pensez à boire suffisamment d’eau pour ne pas vous déshydrater.

Et surtout évitez les heures chaudes …

Enfin, protégez les bébés et les enfants car nous avons tous un capital solaire limité et on l’entame dès la petite enfance.
Ainsi, prenez le soleil raisonnablement, juste ce qu’il faut pour notre synthèse de vitamine D, quelques minutes par jour sous un soleil modéré suffisent.
Alors, attention aux excès. 

Docteur DENJEAN qui n’a jamais aimé s’exposer au soleil …
  

Références

Fang Xie et coll. : Analysis of association between sunscreens use and risk of malignant melanoma. Int J Clin Exp Med. 2015; 8: 2378–2384.

Acné et soleil: faux amis


Les beaux jours sont là et la tentation de se mettre au soleil avec grande envie.

On a souvent l’impression que le soleil améliore l’acné.
Mais il ne s’agit seulement que d’une impression !
Le risque de subir une aggravation de l’acné au retour du soleil est grand.

Tout ceci n’est donc qu’un leurre car en réalité comme le soleil assèche la peau et donne un aspect bronzé, il semble que les boutons disparaissent.
C’est ainsi que l’été l’acné semble s’améliorer.

En réalité, l’exposition solaire favorise l’épaississement de la couche superficielle de la peau et donc contribue à boucher les pores de la peau.
Ainsi le sébum ne peut pas s’évacuer et donc cela favorise la formation de points noirs et de microkystes.
Voilà pourquoi de fréquentes rechutes d’acné surviennent au retour des vacances.
L’amélioration estivale de l’acné est donc une fausse bonne idée. Il est inversement recommandé de se protéger du soleil, de ne pas s’exposer et d’utiliser des crèmes solaires adaptées.

Parfois aussi, chez d’autres, le soleil induit une poussée d’acné immédiate appelée « acné solaire » mais de toute façon chez tous les acnéiques, le soleil sans précautions entraine une accentuation de l’acné.

D’autre part, les médicaments antiacnéiques sont pour la plupart photosensibilisants et peuvent provoquer des éruptions cutanées sur les zones exposées au soleil.

C’est la raison pour laquelle il faudra utiliser une crème solaire à indice de protection élevée (minimum 50) en renouvelant l’application absolument toutes les deux heures.
Cette crème solaire ne doit pas être grasse, ni comédogène et sans parfum afin d’éviter toute irritation ou photosensibilisation.
L’idéal étant des crèmes solaires contenant des filtres minéraux (dioxyde de titane, oxyde de zinc) qui réfléchissent les rayons du soleil au lieu de les absorber.

Rappelons que la meilleure protection est le port d’un T-shirt et d’un chapeau car non seulement le soleil va aggraver l’acné mais il risque de provoquer des troubles de la pigmentation surtout au niveau des lésions cicatricielles.

En conclusion, si l’on veut éviter le rebond de l’acné au retour des vacances il faut absolument penser à se protéger.
En conséquence, si l’on est sous traitement anti acnéique et que l’on veut poursuivre ses soins, il faut redoubler de vigilance pour éviter toute réaction de photo sensibilité.

Docteur DENJEAN qui ne cesse de répéter qu’il faut se protéger du soleil….

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Choisir l’indice de sa crème solaire ☀


Les indices de protection sont nombreux et il est difficile de choisir lorsqu’on ne sait pas déchiffrer les informations sur le produit.

Beaucoup de personnes sont convaincues que les produits solaires les protègent entièrement du soleil et ont ainsi trop tendance à s’exposer beaucoup plus longtemps au soleil.

Le seul indice important à étudier avant de choisir une crème, c’est l’IP, indice de protection, encore appelé FPS, facteur de protection solaire ou en anglais SPF, pour sunburn protection factor.
Donc sachez que IP, SPF et FPS signifient la même chose.

Comment calcule t’on ces indices ? :
Son calcul résulte d’une méthode que tous les laboratoires appliquent.

Des volontaires viennent exposer leur dos, divisé en plusieurs zones (une sans protection solaire, l’autre ou les autres recouvertes de crèmes solaires), à un rayonnement UV artificiel.
L’indice de protection est le rapport existant entre le temps nécessaire pour déclencher un coup de soleil avec et sans produit.
Ainsi, on mesure l’impact des UVB sur la peau car seuls ceux-ci provoquent des coups de soleil.

Certaines crèmes mentionnent un indice de protection contre les UVA mais ceci ne signifie rien car les mesures de protection contre les UVA ne sont pas standardisées et n’évaluent pas exactement les mêmes choses.

Un seul chiffre est significatif et quelle que soit la marque, il y a un consensus d’un pays à l’autre et le FPS correspond au même niveau de protection.

En théorie seulement, car les conditions des laboratoires dans lesquelles sont calculés ces indices sont au maximum testés avec une couche très épaisse mais ce n’est pas le cas dans la vie de chaque jour pour chaque consommateur !
La quantité de crème appliquée par tout un chacun est moindre que lorsque on est exposé dans des conditions normales par exemple en bord de mer, à la montagne.

En laboratoire on applique 2 mg de crème solaire par cm2 de peau, ce qui revient à utiliser en une seule application 1/4 du tube de crème…
Bien évidemment personne ne le fait par manque d’information ou par le coût élevé.
Tout cela fait que la protection réelle est souvent inférieure à celle évaluée par l’indice de protection mesuré en laboratoire.

C’est pourquoi il est important de RENOUVELER L’APPLICATION toutes les heures ou au maximum toutes les 2 heures.

Certes certaines crèmes sont résistantes à l’eau ( waterproof ) mais soyons prudents : en effet après un bain de mer, les gouttelettes d’eau agissent comme une loupe et multiplient les quantités d’UV.
Pour limiter le risque, il faut surtout bien s’essuyer et appliquer à nouveau la crème solaire.

Les indices solaires s’étendent jusqu’à 50, voire plus, mais l’échelle d’indices de protection n’est pas linéaire.
Ainsi, la différence de protection entre un indice 8 et un indice 30 est très importante, alors qu’elle est moins importante entre un indice 30 et un indice 50.
Le choix de la protection doit donc se faire en fonction du type de peau et de l’index UV.
On recommande cependant qu’il ne soit pas inférieur à 10 et même 20 car la protection est alors clairement insuffisante.

Cependant, dire qu’un écran est « total » est totalement faux car aucun produit solaire n’offre une protection totale contre les rayonnements UV.

Le choix des indices doit, comme je viens de l’indiquer, s’effectuer en fonction du type de peau et aussi en fonction de l’ensoleillement ( index UV ).

Un mot sur l’index UV.
Cet index donne l’intensité du rayonnement UV par région géographique sur une échelle de 1 à 20.
C’est une échelle universelle de mesure des ultraviolets dans l’atmosphère en fonction de la saison, de l’heure, de la latitude, de l’altitude et la réflexion du sol.
Il ne faut pas oublier qu’il y a le soleil qui brille au dessus de nos têtes mais aussi la réverbération de celui-ci ( mer, sable, neige, eau ).
Mis au point par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), cet index mesure l’intensité du rayonnement et permet de doser les risques pour la santé.
Plus la valeur de l’index est élevée, plus la probabilité de lésion cutanée est grande et donc plus une protection élevée est nécessaire. À partir de l’index UV 3, une protection contre le soleil est recommandée. A partir de 8, il est expressément déconseillé de rester dehors.

En dessous de 10, l’indice est non protecteur et déconseillé à tous les types de peaux.
De 10 à 15 la protection est faible, à la limite pour les peaux mates sous un ensoleillement faible (Index UV 1/2).
De 15 à 25 la protection est moyenne et à réserver pour les peaux mates sous un ensoleillement modéré (Index UV 3/4).
De 25 à 40 la protection est forte et convient à tous les types de peaux sous un ensoleillement fort (Index UV 5-8).
Plus de 40 et 50 la protection est très forte et convient aux peaux sensibles sous un ensoleillement extrême (Index UV 9 +).

Mais n’oublions pas que ceci est un schéma et que même des peaux mates doivent dans certaines circonstances mettre un indice élevé : par exemple en cas de prise de médicaments photo sensibilisants, certaines maladies qui entraînent une intolérance au soleil ou bien certaines pathologies cutanées qui peuvent toujours s’aggraver avec le soleil comme par exemple « le masque de grossesse » ou bien sûr « en cas d’antécédent de mélanome ».

Docteur DENJEAN qui s’expose très rarement au soleil ☀ et jamais sans sa crème solaire indice 50….

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Attention soleil danger


Attention le soleil refait son apparition et nous en avons tellement manqué que certains vont avoir une terrible envie de s’adonner à ses rayons brûlants

Mais il ne faut pas oublier de se protéger la peau.

Crèmes solaires et chapeau sont indispensables tant pour éviter les cancers de la peau que pour éviter un vieillissement prématuré de la peau.

Choisissez une bonne crème solaire de préférence indice 50 et n’oubliez pas d’en remettre toutes les 2 heures…Un indice 50 ne protège pas plus de 2 heures (je ferai prochainement un article expliquant les crèmes solaires et leur indice.

Bien entendu choisissez une bonne crème solaire, on en parle beaucoup en ce moment et n’hésitez pas à demander conseil à votre dermatologue.

Pensez aussi à protéger vos yeux systématiquement avec de bonnes lunettes de soleil.

N’oublions pas que pour fabriquer de la vitamine D quelques minutes suffisent…..alors sortons protégés et aux heures les moins caniculaires

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La crème solaire ralentit efficacement le vieillissement cutané


L’écran solaire, crème contre le vieillissement cutané ?
C’est ce que suggère une étude australienne parue dans « Annals of Internal Medicine » montrent que l’utilisation régulière quasi quotidienne de crème solaire toute l’année ralentit le vieillissement cutané.
Ce n’est pas de la publicité de la part d’un laboratoire de produits car cette étude a été financée par le Conseil australien de la santé et de la recherche médicale.
Cette étude a sélectionné 900 personnes de moins de 55 ans pendant quatre ans et demi.
Les chercheurs ont demandé à la moitié d’entre elles de mettre de la crème solaire chaque matin et bien sur de renouveler l’application en cas de baignade ou encore de sortie prolongée dans la journée tandis que l’autre moitié continuait leur utilisation occasionnelle comme elles en avaient l’habitude.
Ils ont étudié la peau de chaque participant au niveau du dos de la main et du cou, au début et à la fin de l’étude.

Ces chercheurs ont constaté que l’utilisation régulière de crème solaire réduit d’un quart les signes de vieillissement cutané par rapport à un usage occasionnel.
«La différence est nette entre les deux groupes, témoigne le Pr Adèle Green, co-auteur des travaux au Queensland Institute of Medical Research en Australie. Les utilisateurs très réguliers ont une peau plus élastique, moins sèche, moins marquée et moins pigmentée que les personnes qui ne se protègent pas ou peu et ce, quelque soit leur âge».

«Ces résultats ne sont pas surprenants puisque les produits solaires font écran contre les ultraviolets (UV) qui accélèrent le vieillissement cutané. En l’absence de protection, ils altèrent des composants cellulaires et émettent des composés réactifs, les radicaux libres, toxiques pour le collagène et les fibres élastiques», explique le Pr Christophe Bedane, chef du service de dermatologie au CHU de Limoges.

En effet, toute exposition même courte à la lumière du jour et donc aux ultraviolets accélère le vieillissement cutané.

Certes, les crèmes de jour contiennent des protections solaires mais l’idéal est d’en remettre systématiquement toutes les 2 heures et de prendre un indice solaire élevé.

Avec l’arrivée surtout tant attendue de l’été, il est temps de s’y mettre activement…. Mais n’oublions pas que le soleil est aussi dangereux tout l’hiver.

Ces résultats sont très intéressants car nous sommes à une époque où de plus en plus de personnes âgées souffrent d’un vieillissement cutané pathologique

C’est ce que l’on appelle la dermatoporose: longtemps envisagé comme un préjudice purement esthétique, le vieillissement cutané est aujourd’hui considéré comme un facteur supplémentaire de vulnérabilité de la personne âgée.

Définie par Monsieur Saurat, Professeur de Dermatologie à l’Université de Genève, spécialiste du vieillissement cutané et des actifs anti-âge, la dermatoporose désigne la finesse et la fragilité cutanée extrême des personnes âgées de 70 ans et plus et qui peut même parfois entraîner une hospitalisation.

Selon le Professeur Jean-Hilaire Saurat: « avec l’augmentation du nombre de personnes âgées, cette maladie est susceptible de devenir un problème de santé publique ».

Cette nouvelle encourageante va déplaire aux écologistes car les crèmes avec filtres à UV contribuent à la pollution marine.
Elles sont en effet responsables de faire mourir les coraux lorsqu’elles contiennent parabènes, cinnamates, benzophénones ou encore dérivés du camphre, elles ont également été dénoncées dans le rapport sur l’état de la mer Méditerranée du sénateur Roland Courteau en 2011.

Oui mais notre santé aussi est très importante !

La solution idéale serait bien sur que cette mode du bronzage à tout prix cesse mais on a beau alerter les expositions solaires continuent et les cabines à UV poussent comme des champignons…

Docteur DENJEAN qui ne s’expose JAMAIS au soleil.

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