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Le diabète type 2 et le bienfait des noix


Lors des études des bénéfices du régime méditerranéen on a démontré les bénéfices des oléagineux pour lutter contre le diabète autant en préventif que pour l’améliorer.

Une étude a été pratiquée aux USA sur une large population pour définir les liens entre la consommation de noix (du noyer surtout), et le diabète ou les marqueurs du métabolisme glucidique.

34121 personnes incluses dans cette enquête NHANES.

Ces personnes ont été classées selon leur consommation de noix : aucune consommation, consommation de tous fruits secs oléagineux, et consommation de noix (du noyer exclusivement).

Cette étude regroupait des personnes avec un diabète type 2 et des marqueurs de risque de diabète : les mesures de la glycémie à jeun (> 125 mg/dl) et de l’hémoglobine glyquée ou HbA1c (> 6,5 %), issues du laboratoire de l’étude NHANES.

Le résultat est une Réduction de 53 % du risque de diabète :

Deux pour cent de la population étaient consommateurs de noix exclusivement, soit 12,4 g/j.

Ces consommateurs de noix présentaient une baisse de risque de diabète diagnostiqué de 53% comparé aux non-consommateurs de fruits secs oléagineux.

Ces effets étaient plus importants chez les femmes.

Une autre étude nutritionnelle menée aux Etats-Unis auprès de 140.000 femmes vient de montrer que manger 8 noix par semaine permet de réduire le risque de diabète de type 2 par… quatre.

Et les chercheurs ont conclu : « Manger environ 4 noix trois fois par mois diminue le risque de diabète de type 2 de 4%. En manger une fois par semaine diminue le risque de 13%. Et en manger au moins deux fois par semaine diminue ce risque de 24%».

Ces associations suggèrent que les noix apportent une protection marquée contre le diabète car il faut noter que les critères biologiques, glycémie à jeun et HbA1c , critères objectifs avaient baissé et donc prouvent la réduction des risques.

Ces résultats s’ajoutent à ceux d’autres études, prospectives sur les noix et autres fruits secs oléagineux, qui ont aussi montré un effet bénéfique sur les valeurs glycémiques ou le diabète.

De plus il faut souligner que les noix font baisser le taux de cholestérol grâce à leur teneur en phytostérols et qu’elles aident à lutter contre les radicaux libres de par la présence d’antioxydants dans la peau des cerneaux.

Je rappelle par la même occasion que le rôle important protecteur de l’alimentation et du sport dans la prévention et le contrôle du diabète de type 2.

Docteur DENJEAN qui met des noix dans toutes ses crudités

Manger régulièrement des pommes de terre augmente le risque de diabète


En France, 2.500.000 personnes sont touchées par cette maladie chronique aux conséquences graves soit environ 4% de la population totale.

Suite à une étude réalisée par des chercheurs japonais, la revue spécialisée de l’American Diabetes Association, Diabetes Care vient de publier sur le risque de voir une augmentation du diabète de type 2 lors de la consommation régulière de pommes de terre.

La pomme de terre est certes un féculent dit à sucre lent mais à index glycémique élevé,rapide, ce qui n’en faisait déjà pas un aliment de choix depuis la connaissance des index glycémiques mais on ne pensait pas qu’elle était aussi nocive pour le bon équilibre du diabète.

Je rappelle que l’index glycémique mesure la capacité d’un glucide donné à élever la glycémie dans les 2 heures suivant son ingestion par rapport au glucose pur qui est le standard de référence.

Lorsqu’elles sont servies chaudes, et quelle que soit la façon de les cuisiner, les pommes de terre sont digérées très vite par l’estomac, ce qui augmente rapidement le taux de sucre dans le sang.

Pour mémoire, les divers index glycémiques de la pomme de terre selon la cuisson :

Pomme de terre cuite au four 95

Purée de pomme de terre instantanée 83

Pomme de terre pelée bouillie 78

Pomme de terre nouvelle avec la peau bouillie 78

Frites 82

Pomme de terre avec la peau à la vapeur 65

Ainsi, les chercheurs du Osaka Center for Cancer and Cardiovascular Disease sous la direction du Docteur Muraki ont analysé les données récoltées lors de plusieurs études réalisées entre 1984 et 2010 auprès de 200.000 volontaires professionnels de santé.
Ces derniers ne présentaient aucun antécédent cardiovasculaire. 

Avec l’aide de questionnaires très détaillés sur les habitudes alimentaires des volontaires, ils ont analysé et comparé la consommation de pommes de terre et le risque de développer un diabète de type 2. 

Or il en est ressorti que seulement deux à quatre portions de 150 grammes par semaine ont suffi pour augmenter le risque de diabète de type 2 de 7%. 

Ce risque s’accroît alors de 33% à partir de 7 portions par semaine !

Le Docteur Muraki conseille donc de remplacer les pommes de terre par d’autres féculents à index glycémiques moins élevés qui permettent de réduire le risque de diabète de type 2.

Docteur DENJEAN toujours très sensibilisée par les études de risques sur le diabète…..

  

Les diabétiques auraient intérêt à consommer leurs glucides 15 minutes après la fin du repas


Il faut savoir qu’il existe deux types de diabète. 
Le diabète de type 1, résultant d’une anomalie de sécrétion d’insuline par le pancréas touche essentiellement des sujets jeunes et le diabète de type 1 touche environ 10% des diabétiques.

Le diabète de type 2 bien plus fréquent, est dû à une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme.
Il représente 90 % des diabètes. 

En France, il touche environ 3 millions de personnes, soit 4,7% de la population. Ces chiffres sont en augmentation constante car ce diabète est favorisé par de mauvaises habitudes alimentaires, la sédentarité et le surpoids.

Le traitement du diabète (type 1 ou 2) conjugue plusieurs facteurs, bien sûr l’alimentation, l’exercice physique et divers traitements médicaux : médicaments par voie orale ou injectable (insuline). 
Le médecin choisira et adaptera le traitement en fonction du patient et à l’évolution de la maladie. 

Il n’y a pas de traitement “unique” contre le diabète mais des traitements conjugués.

Afin de limiter les effets secondaires du diabète et de choisir les bonnes mesures pour lutter contre le diabète, les diabétiques doivent constamment contrôler leur glycémie afin de la garder au plus près de chiffres normaux.

Ainsi, la glycémie à jeun doit se situer aux alentours entre 0,70 gramme et 1,10 gramme et la glycémie post prandiale, c’est-à-dire 2 heures après le repas la glycémie doit être inférieure à 1,40 gramme.

Or, une récente étude effectuée par les chercheurs du Weill Cornell Medical College (Etats-Unis) et publiée dans la revue médicale Diabetes Care de l’American Diabetes Association démontre que les diabétiques auraient intérêt à consommer leurs glucides 15 minutes après la fin de leur repas, donc nettement après l’ingestion des protéines et des lipides.

En effet, il semble que le moment où les diabétiques consomment les glucides ait finalement une répercution sur la glycémie et sur le taux d’insuline. Il serait préférable qu’ils ingèrent ces glucides 15 minutes après la fin du repas.
L’étude a été réalisée en donnant un repas à des patients atteints de diabète de type 2 mais les participants ont dû consommer un repas similaire mais dans un ordre différent.
Dans un premier temps, ils ont consommé 628 calories composé de 55 grammes de protéines, 16 grammes de lipides et 68 grammes de glucides mangés avant le début du repas.
Dans un second temps, ils ont mangé la même chose mais les 68 grammes de glucides ont été pris 15 minutes après la fin du repas.
À chaque fois, la glycémie a été mesurée avant le repas puis 30 minutes, une heure et 2 heures après le repas.
Cette étude a montré que la glycémie mesurée 2 heures après le repas est moins élevée quand les glucides sont consommés après les protéines et les lipides.
Alpana Shukla endocrinologue au Weill Cornell Medical College et co-auteur de l’étude a déclaré :
«Le repas pris dans cet ordre a permis de réduire la moyenne de la glycémie post-prandiale mesurée 30 minutes après le repas de 28,6%, de 36,7% après une heure et de 16,8% 2 heures après le repas».

Les taux d’insuline ont aussi diminué lorsqu’ils ont été mesurés 1 heure et 2 heures après le repas. 

Cette découverte est importante pour les millions de diabétiques, de plus en plus nombreux, car cela va permettre de mieux gérer la glycémie après chaque repas.

Docteur DENJEAN qui pense qu’attendre 15 minutes pour manger son dessert (de préférence un fruit plutôt qu’un gâteau) en vaut la peine…

  

Édulcorants pas si anodins que ça!


Les édulcorants artificiels non caloriques sont des additifs alimentaires très utilisés dans le monde.

Leur consommation a longtemps été considérée sans risque et conseillée dans les régimes du fait de l’absence de calories.
Toutefois les recherches faites sont souvent contradictoires : certaines affirment que les édulcorants favorisent la perte de poids alors que certaines études les accusent de favoriser l’obésité et le diabète.

Une récente étude a été menée par Suez et collaborateurs et publiée dans la revue «Nature», pour évaluer, par le biais d’une série d’expériences le mécanisme d’action et le retentissement des différents édulcorants sur le métabolisme du glucose chez la souris mais aussi chez l’homme.

Pour cela ils ont procédé par étapes successives en commençant par la souris et en leur faisant ingérer :

– Eau + saccharine ou + sucralose ou + aspartam sur certaines souris.
– Eau seule ou de l’eau + glucose ou + sucre ordinaire sur d’autres.

Les résultats indiquent qu’au bout d’une semaine de ce régime, la tolérance au glucose des 3 souris qui n’ont pas consommé d’ édulcorants n’a pas changé tandis que les souris qui en ont consommé ont toutes développé une intolérance au glucose.

Dans ces conditions on peut se demander comment cela se passe chez l’homme ?

Sept volontaires qui n’avaient jamais avalé le moindre édulcorant ont reçu pendant 6 jours de la saccharine à une dose journalière maximale admise aux USA (correspondant à l’absorption de 40 canettes de boissons contenant des édulcorants !).
Quatre des sept volontaires ont développé des perturbations du métabolisme du glucose comme chez la souris.

Les auteurs concluent à la suite de ces études qu’il existe une preuve que les édulcorants peuvent induire une intolérance au glucose chez la souris mais aussi chez l’homme.
De plus lors d’études complémentaires, les chercheurs ont découvert que ces perturbations seraient en relation avec une rupture de l’équilibre de la flore intestinale induite par les édulcorants car ceux-ci induiraient des perturbations du microbiote intestinal.
En effet les édulcorants traversent le tractus intestinal sans être digérés et entrent en contact directement avec le microbiote intestinal, or plusieurs études ont prouvé que le microbiote intestinal pouvait avoir un rôle dans la régulation du métabolisme du glucose.

Je rappelle que le microbiote intestinal est aussi appelé flore intestinale et que c’est l’ensemble des micro-organismes qui se trouvent dans le tube digestif.

En conclusion, peut-on valider cette étude car elle a été réalisée avec de la saccharine à hautes doses ? Ce qui est absolument rare de nos jours puisque la saccharine n’est pas l’édulcorant le plus utilisé.
Mais en attendant une réponse sûre, il vaut mieux utiliser les édulcorants avec parcimonie voire pas du tout et faire de même avec les boissons dîtes « light ».

Docteur DENJEAN qui boit toujours son café et son thé sans sucre et surtout sans édulcorants ….

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Un demi-avocat au déjeuner permet de gérer les fringales et la glycémie


Grignoter entre les repas est mauvais pour la santé.
Alors comment éviter de grignoter entre les repas ?
Et bien une étude américaine parue dans Nutrition Journal affirme que manger la moitié d’un avocat au déjeuner permettrait de mieux gérer la faim, mais aussi le taux de glucose dans le sang.

L’avocat est originaire d’Amérique centrale, surtout des zones d’altitude du Mexique, et c’était un fruit consommé par les Aztèques et les Mayas il y a plus de 8000 ans.

L’avocat a été introduit en Europe en 1526 par les espagnols qu’ils importèrent de Colombie.
Le nom donné alors par les indiens locaux était « aguacatl » puis aguacate en Espagne (lui même dérivé du mot de langue nahuatl « ahuacatl » qui signifie testicule par analogie à la forme de cet organe) et enfin avocat en France.
Il a d’abord été cultivé aux Antilles dès 1750.
En France on consomme particulièrement les variétés Fuerte, Ettinger et Hass.

Il est réellement apparu en France depuis 300 ans mais il est vraiment apparu sur nos tables dans les années 50.
Les Français en consomment en moyenne 2kg200 par an et par personne.

L’avocat est le fruit de l’avocatier (Persea americana) qui est un arbre de la famille des Lauraceae qui peut atteindre 5 mètres de hauteur, au feuillage dense et persistant, et qui appartient à la même famille que le laurier sauce ou du cannelier.
Il existe plusieurs variétés d’avocats et dans de nombreux pays ce qui fait qu’on le trouve à n’importe quelle période de l’année, mais la meilleure période est novembre décembre.
Il se consomme pas trop mur et pour cela il vaut mieux l’acheter encore un peu vert et le faire mûrir dans un papier journal.
Ainsi on le consommera à point.

Un avocat moyen contient 250 calories et c’est un des rares fruits à contenir des graisses mais ce sont des lipides intéressants car ce sont essentiellement des acides gras mono-insaturés.
Il est riche en fibres solubles et insolubles, en vitamine C et vitamine E.
Il est aussi source de vitamine B6 , vitamine B1, B2, B3, B9, vitamine K, vitamine B5, cuivre, phosphore, magnésium, potassium, fer, zinc, manganèse.
Les fibres solubles préviennent les maladies cardiovasculaires et les fibres insolubles protègent l’intestin et évitent la constipation.
Les fibres solubles en outre ralentissent l’absorption du glucose et aide au contrôle du diabète de type 2.
L’avocat peut également contribuer à faire baisser le taux de cholestérol. Aussi, manger quotidiennement de l’avocat permet de lutter contre certains cancers, certaines maladies de l’œil et d’autres maladies liées au vieillissement.

L’avocat contient 72% d’eau et aussi un sucre le D-mannoheptulose, qui aurait semble t’ il le pouvoir d’agir sur la glycémie et le poids.
La valeur nutritionnelle pour 100 grammes d’avocat : calories 220 kcal, protéines 2 grammes, glucides 3,5 grammes, lipides 22 grammes,
L’avocat à une texture douce et onctueuse qui s’explique en partie par sa teneur en gras. Le ratio de graisses insaturées (les bonnes) par rapport aux graisses saturées (les mauvaises) est d’environ 6:1.

L’avocat est de plus un fruit riche en anti-oxydants.
C’est le fruit le plus riche en phytostérols bénéfiques pour le cœur car ils réduisent le cholestérol LDL de 10% lors d’une alimentation normale.
De plus les matières grasses de l’avocat permettent une meilleure absorption des caroténoïdes et du lycopène présent dans certains fruits et légumes, autres anti oxydants.

De plus, de récentes études prometteuses ont montré qu’un extrait de chair d’avocat aurait le pouvoir de diminuer la multiplication des cellules cancéreuses, de la prostate entre autres.

Normalement on conseille un quart d’avocat pour un enfant et un demi pour un adulte d’un avocat de taille moyenne.

Dans cette étude américaine, les chercheurs ont cherché à vérifier si la consommation d’avocat lors d’un repas influençait la satiété, le niveau de sucre sanguin et aussi la réponse à l’insuline après un repas.
Pour cela 26 adultes en surpoids mais en bonne santé, 16 femmes et 10 hommes, ont participé.
La moyenne d’âge était de 40,8 ans et l’IMC (indice de masse corporelle) moyen de 28,1.

Les participants de cette étude ont mangé un petit-déjeuner classique, suivi au déjeuner d’un des trois repas suivants : soit un repas sans avocat, soit un repas standard où l’avocat remplaçait un autre aliment, soit un repas avec un demi-avocat en plus.
Chaque participant a testé les trois repas sur des journées différentes espacées d’une semaine.

Les résultats ont été très significatifs : les participants ayant mangé la moitié d’un avocat lors de leur repas de midi ont eu une diminution de 40% de la faim pendant les 3 heures suivant le repas par rapport à ceux qui ont mangé un repas sans avocat.

La richesse en fibres de l’avocat favorise donc la satiété et influence la réponse du glucose et de l’insuline.

Lors de cette étude d’ailleurs, la glycémie à été vérifiée et les niveaux de sucre dans le sang n’ont pas augmenté chez les personnes qui ont consommé un avocat par rapport à ceux qui n’en ont pas consommé bien que l’avocat augmente les apports caloriques et glucidiques.
30 minutes après le début du repas avec l’avocat, il y avait une atténuation de l’élévation des niveaux de glucose dans le sang, ainsi que les taux d’insuline.

La conclusion est donc que le fait de manger un demi-avocat favorise le contrôle de la glycémie après le repas et augmente la sensation de satiété, ce qui est intéressant chez des personnes en surpoids.

Docteur DENJEAN qui favorise toujours son approvisionnement en avocats pour de multiples présentations culinaires.

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Prendre un bon petit déjeuner pour maigrir plus ?


Il est bien connu que notre métabolisme est influencé par notre rythme circadien mais il a peu d’études et donc peu d’informations sur l’association éventuelle entre perte de poids et moment de la prise alimentaire au cours des 24 heures du nycthémère.

Or une récente étude vient de comparer la perte de poids liée à 2 régimes, où le plus fort apport calorique se situait le matin pour l’un et le soir pour l’autre.

Les auteurs ont sélectionné 93 femmes (la moyenne d’âge étant de 46 ans) en surpoids ou obèses (IMC supérieure à 30) avec un syndrome métabolique.

Le syndrome métabolique se définit par la présence de trois facteurs parmi les cinq suivants :

un tour de taille supérieur à 102 centimètres chez les hommes et à 88 centimètres chez les femmes (obésité abdominale) ;
un taux de bon cholestérol (HDL) trop bas (inférieur à 40 grammes par litre chez les hommes et à 50 grammes par litre chez les femmes) ;
des triglycérides supérieurs à 1,5 gramme par litre ;
une glycémie à jeun supérieure à 1,1 gramme par litre ;
une tension artérielle supérieure à 130-85 millimètres de mercure.

Le syndrome métabolique est provoqué par la sédentarité et une mauvaise alimentation et il entraîne inexorablement une augmentation des risques de diabète de type 2, de maladie cardiovasculaire (infarctus, accident vasculaire cérébral, etc…).

Donc, lors de l’étude les femmes volontaires ont été séparées en 2 groupes :

Un groupe a reçu pendant 12 semaines, un régime hypocalorique à 1400 kcal/jour avec apport calorique prédominant le matin : 700 kcal le matin au petit déjeuner, 500 kcal au déjeuner, 200 kcal au dîner.
Un autre groupe a fait aussi un régime hypocalorique à 1400 kcal/jour mais avec l’apport calorique prédominant le soir : 200 kcal le matin au petit déjeuner, 500 kcal au déjeuner, 700 kcal au dîner).

Au bout des 12 semaines, les 2 groupes ont été analysés et comparés et il a été constaté une plus grande perte de poids dans le groupe privilégiant l’apport calorique maximum le matin.
8,7 kg perdus contre 3,6 kg dans le groupe mangeant plus le soir, soit une différence de 5,1 kg mais il a été aussi constaté une plus grande perte de volume dans le premier groupe.
En effet, une réduction du tour de taille plus importante 8,5 cm contre 3,9 cm soit une différence de 4,3 cm.
Ces différences sont très significatives.

Les examens biologiques ont montré une plus grande diminution de la glycémie à jeun, et de l’insulinorésistance dans le premier groupe.
De même, les triglycérides ont diminué en moyenne de 33,6% dans ce groupe alors qu’il a augmenté de 14,6% dans le deuxième groupe.

Très intéressant aussi, en fonction de la répartition des repas, la satiété était plus élevée dans le groupe avec un bon petit déjeuner, ce score étant inversement lié à la sécrétion de ghréline.

La ghréline est une hormone essentiellement sécrétée par les cellules de l’estomac en déclenchant la sensation de faim et qui stimule l’appétit : son taux augmente avant les repas et diminue après ceux-ci.

Selon les auteurs de cette étude, lors d’un régime hypocalorique, un apport énergétique plus élevé au petit déjeuner qu’au dîner serait plus bénéfique pour la perte de poids ainsi que pour l’amélioration du syndrome métabolique mais aussi pour la sensation de satiété.
Ces résultats s’expliquent par une oxydation plus efficace des nutriments absorbés le matin avec diminution de la lipogenèse et ainsi une diminution de la sécrétion nycthémérale de ghréline.

Alors n’hésitons plus, il faut consacrer un temps accru au petit déjeuner en se levant environ 10 minutes plus tôt.

Et une fois de plus l’adage : « un petit déjeuner de roi, un déjeuner de prince, un dîner de pauvre » s’avère totalement juste !

Docteur DENJEAN qui commence toujours sa journée après un bon apport énergétique au petit déjeuner…

RÉFÉRENCES
Jakubowicz D et coll. : High Caloric intake at breakfast vs. dinner differentially influences weight loss of overweight and obese women-, Obesity, 2013; 21, 2504–2512. doi:10.1002/oby.20460

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