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Les bienfaits de l’olive et de son huile


On retrouve la culture de l’olivier et l’exportation de son huile en Crête, trois mille cinq cents ans avant notre ère.
Deux mille ans plus tard, les Grecs se l’approprieront et en feront également la culture et l’exporteront dans le sud de l’Italie et puis en Afrique du Nord. De là, l’huile d’olive gagnera ensuite le sud de la France.
Enfin, l’Empire romain plantera des oliviers dans tout le bassin méditerranéen où le climat lui est particulièrement favorable.

L’olivier est cultivé de nos jours dans le monde entier, à condition de se trouver entre les latitudes 30 et 45 des deux hémisphères mais l’essentiel de la production est finalement assuré par les pays du sud de l’Europe.

L’huile d’olive est une huile aux qualités nutritionnelles reconnue et assidûment pour les Français, l’huile d’olive est l’aliment santé par excellence. 67% des foyers en consomment régulièrement.

La fabrication de l’huile d’olive est standardisée : les olives sont broyées avec leur noyau à l’aide d’une meule ou d’un broyeur à marteaux.
On obtient une pâte qui est malaxée à froid, c’est-à-dire à des températures n’excédant pas 28°C, ou avec un léger réchauffage, mais sans dépasser les 30°C.
Puis l’extraction qui sépare l’huile de l’eau et des solides.

Ses qualités sont surtout dûes à la nature des graisses qu’elle contient, graisses dites « mono-insaturées » ayant peu d’impact sur le cholestérol, mais avec une incidence bénéfique importante dans la protection contre les maladies cardiovasculaires, notamment par rapport aux graisses saturées d’origine animale.
De plus, grâce à ces graisses mono-insaturées, l’huile d’olive présente l’avantage de pouvoir être utilisée pour la cuisson à la condition de ne pas dépasser la température de 180°C c’est à dire qu’elle ne doit surtout pas fumer.

Une huile qui fume est une huile toxique car elle provoque la formation de composés cancérigènes, essentiellement du benzopyrène, substance que l’on retrouve également dans le goudron du tabac.

De plus, les huiles perdent leurs vertus gustatives lorsqu’elles sont soumises à la chaleur. La cuisson à haute température détériorerait aussi les qualités nutritives des huiles.

L’huile d’olive contient d’autre part de la vitamine E qui est un puissant antioxydant. L’huile d’olive est une source de vitamine K nécessaire à la coagulation du sang.

L’huile d’olive contient aussi plus de 20 polyphénols, antioxydants, qui agissent contre les radicaux libres dont les effets sont catastrophiques : agressions des cellules, ADN modifié, oxydation du cholestérol. Mais deux seulement sont réellement absorbés par l’organisme : l’hydroxytyrosol et le tyrosol.
Et une étude européenne, Eurolive, a montré que la consommation d’une huile d’olive riche en polyphénols permettait d’augmenter le bon cholestérol (HDL) et de baisser le mauvais (LDL), et donc diminue les facteurs de risque cardiovasculaire.

Le Docteur Patrick Serog, médecin nutritionniste à déclaré « on savait déjà que l’huile d’olive avait un effet protecteur grâce à ses acides gras mono-insaturés, on sait maintenant que les polyphénols de l’huile d’olive ont probablement aussi un rôle spécifique ». Certes mais à condition de choisir son huile en fonction de l’origine, des saisons, de la variété d’olives, du climat car sa richesse en polyphénols est variable.

Par contre plus une huile d’olive est riche en polyphénols, plus l’huile présente de l’amertume.

Or les Français préfèrent les saveurs les plus douces et fruitées. Il faut donc trouver le juste équilibre. L’idéal semble donc être l’huile d’olive vierge extra, car dans ce cas le procédé de fabrication est strictement contrôlé et l’huile présente aussi à des critères gustatifs certains.

Les bonnes huiles d’olive sont vendues dans des contenants en verre foncé qui les préservent de la dégradation dûe à la lumière. Pour la même raison, certaines sont emballées dans du papier aluminium.
Éviter les huiles pâles, peu odorantes et très souvent vendues à bas prix.
À savoir, l’indication «huile d’olive pure» n’est pas réglementée et donc les huiles de qualité inférieure sont traitées au solvant et raffinées de façon industrielle plusieurs fois.

Les catégories d’huile d’olive sont établies par le Conseil oléicole international (COI).

Huiles d’olive vierge et extravierge (en France, vierge extra) : elles sont, d’après la définition du COI, «obtenues du fruit de l’olivier uniquement par des procédés mécaniques ou d’autres procédés physiques dans des conditions, thermiques notamment, qui n’entraînent pas d’altération de l’huile, et n’ayant subi aucun traitement autre que le lavage, la décantation, la centrifugation et la filtration».

Mais, si de nombreuses études existent sur l’huile d’olive, peu d’études se sont intéressées à l’olive elle même.

Bien entendu, on retrouve les mêmes propriétés anti oxydantes mais de façon générale les olives noires et vertes ont certaines particularités.
L’olive noire contiendrait trois à quatre fois plus de composés phénoliques que l’olive verte et posséderait ainsi une plus grande capacité antioxydante.
L’hydroxytyrosol est le principal composé phénolique des olives.
À poids équivalent, les olives vertes et noires contiennent respectivement quatre et dix fois plus d’hydroxytyrosol que l’huile d’olive.

Il semble donc logique, au vu du contenu en antioxydants des olives, de penser que consommer régulièrement celles ci pourrait apporter des bienfaits semblables à ceux observés avec l’huile d’olive.

L’olive mûre en conserve est une source de fer pour l’homme, par contre pour la femme, ses besoins étant supérieurs à ceux de l’homme, cette source est insuffisante seule. Le fer est essentiel au transport de l’oxygène et à la formation des globules rouges.
Cependant, le fer contenu dans les aliments d’origine végétale est moins bien absorbé que le fer contenu dans les aliments d’origine animale. Sauf s’il est associé à des aliments riches en vitamine C.

L’olive mûre en conserve est une source de cuivre.
Le cuivre est nécessaire à la fabrication de l’hémoglobine et du collagène.

Quant à l’olive verte, marinée elle est une source de vitamine E.
La vitamine E protège la membrane qui entoure les cellules du corps, en particulier les globules rouges et les globules blancs.

Attention, les olives noires du commerce sont malheureusement souvent des olives vertes qui ont pris leur teinte foncée au moment du processus de vieillissement, au contact de l’oxygène, de la soude ou d’autres éléments de la marinade. Elles ont été récoltées avant d’avoir atteint leur pleine et vraie maturité.
Les olives récoltées noires à maturité sont le plus souvent, quoique pas toujours, ridées.

Si les olives sont bénéfiques pour notre santé, il faut rappeler que les traitements préalables à leur consommation augmentent leur contenu en sodium. En effet, cinq à six olives (environ 20 g) peuvent représenter de 10% à 20% des apports quotidiens recommandés en sodium, selon les variétés et le type de saumure. Elles sont donc à déconseiller en cas d’hypertension artérielle, de troubles cardio vasculaires ou rénaux.

Encore une fois, privilégiez TOUJOURS la qualité. Il vaut mieux acheter moins et de l’excellente qualité, qui sera nettement bénéfique à la santé, que de choisir un produit bon marché et souvent nocif même s’il est comestible…..

Docteur DENJEAN qui va aller se faire une tartine de tapenade…
(La tapenade se prépare avec des olives noires niçoises, des filets d’anchois, des câpres, de l’ail, du jus de citron et de l’huile d’olive, le tout mixé.)

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Le SAVON de MARSEILLE


Le savon de Marseille est le résultat de la saponification d’un mélange d’huiles essentiellement végétales avec de la soude.
Il a une action nettoyante et est utilisé pour l’hygiène du corps.
D’abord fabriqué artisanalement,il est malheureusement maintenant plus souvent fabriqué de façon industrielle.

Autrefois, il était uniquement préparé à partir d’huile d’olive avec une teneur en acides gras de 72%.
« Le premier savonnier est recensé dans la région de Marseille en 1370. La formule de ce savon a été réglementée au XVII eme siècle sous Louis XIV. En 1688, Colbert par édit limite l’utilisation du nom « savon de Marseille » uniquement aux savons fabriqués à l’huile d’olive dans la région de Marseille, qui compte, au XIX eme siècle, 90 savonneries. Elle connaît son apogée en 1913 avec 180 000 tonnes produites. Après 1950, l’essor des détergents de synthèse précipite son déclin » Wikipédia

Le savon de Marseille original possède des caractéristiques écologiques et cosmétiques qui ont fait sa réputation. Il est notamment reconnaissable grâce à sa forme de pavé et à son parfum particulier. L’ efficacité et les vertus du VRAI savon de Marseille sont vantées par les professionnels de la santé, même pour les peaux les plus réactives. Si les savonniers sont moins nombreux qu’auparavant, le succès de ce savon ne se perd pas pour autant.

L’avantage pour les savonneries est qu’elles trouvent en Provence tous les ingrédients nécessaires à la fabrication du savon : la soude en Camargue et les olives dans une grande partie de la région pour l’huile et les parfums naturels dans la nature.

La réglementation de la fabrication des savons de Marseille permet d’assurer ainsi la qualité du savon mais aussi la renommée des savonneries de la ville.

Lorsque la seconde guerre mondiale éclate, les savons plus économiques qui viennent de Paris, d’Angleterre etc. sont préférés au savon marseillais.

De nos jours, les savonneries ne sont plus que 4 sur deux villes (Marseille et Salon-de-Provence) malgré le regain d’intérêt pour les bienfaits du savon de Marseille.

De nos jours il existe deux types de savons : un vert et un blanc.
Le savon vert est fabriqué à partir d’huile d’olive à laquelle on ajoute de l’huile de coprah et de palme malheureusement puisque la culture des palmiers est à l’origine de la déforestation surtout en Indonésie et conduit à la disparition progressive des orangs-outangs
Le savon blanc ne contient pas d’huile d’olive mais de l’huile d’arachide.
Le savon « extra-pur » contient 72% de ces huiles, elles mêmes sont 100% végétales.

Le savon de Marseille est naturel c’est parce qu’il ne contient aucun colorant ni adjuvant de synthèse.

La Fabrication se fait au chaudron par un mélange de soude et d’huiles. Il existe ensuite tout un processus d’élaboration: l’empâtage, l’épinage (retrait des impuretés), la cuisson, le remariage, le coulage, le séchage puis enfin le découpage et l’estampage.

Le célèbre savon est estampillé sur faces sur lesquelles on peut lire « 72% d’huile» puis le nom et la marque de la savonnerie qui l’a élaboré.

Il se vend traditionnellement en cube de 600 grammes mais peut se présenter désormais sous d’autres formats : en savonnettes,sous forme liquide etc. Il se décline également en différents parfums : tilleul, lavande, chèvrefeuille, muguet, anis, citron etc.

Le savon connait un regain d’intérêt grâce à ses propriétés naturelles.

S’il est bien connu pour son utilité dans les taches ménagères, comme le savon noir, il possède aussi de nombreuses propriétés dermatologiques et écologiques.

– C’est donc un produit écologique : naturel et biodégradable qui ne pollue pas l’environnement contrairement aux gels douche et aux savons issus de l’industrie.
– Il est doux et n’irrite pas la peau, contrairement au savon industriel.
– hypoallergenique car il est dépourvu d’allergènes, de colorants et d’adjuvants chimiques.

– Laver les vêtements des nourrissons et des enfants avec ce savon réduit le risque d’irritations et d’allergies.

– Pour les hommes, lorsque le savon mousse, il peut servir pour le rasage.

Le savon de Marseille est un savon qui peut s’utiliser au quotidien. Plus économique qu’un savon traditionnel, il dure deux fois plus longtemps.

Cependant Il faut savoir qu’il n’existe pas d’appellation contrôlée pour le savon de Marseille et de nombreux savons se disent être « savon de Marseille » mais sans les composants naturels et ses caractéristiques écologiques. Ils peuvent provenir de Chine, de Turquie etc. Et ils contiennent des additifs (colorants et parfum) contrairement à ceux produits artisanalement et peuvent donc assécher la peau et provoquer des allergies.
On peut acheter du véritable savon de Marseille dans les savonneries qui continuent à le produire de manière traditionnelle dans des chaudrons.

Le savon de Marseille respecte l’ensemble des critères des labels bio Ecocert et Cosmebio. Il ne contient ni OGM, ni conservateurs chimiques, colorants ou parfums de synthèse. Enfin il n’est pas testé sur les animaux.

Et si comme à l’origine il ne contient pas d’huile de palme il ne contribuera pas à la déforestation de notre planète.

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Le savon d’Alep


Le savon d’Alep

Ce sont les Croisés qui ont ramené d’Orient ce savon.
Il est l’ancêtre de tous les savons actuels y compris le savon de Marseille.
Au XIIIème siècle les croisés ont découvert à Alep, au nord ouest de la Syrie, un savon aux étonnantes propriétés cosmétiques et Dermatologiques.

La ville d’Alep fait partie des villes les plus anciennes et depuis 1986, son centre ville a été décrété patrimoine mondial de l’UNESCO.
Son existence remonte à la période paléo-babylonienne, c’est à dire 2004-1595 avant J-C, où elle est connue sous le nom de Halab.

C’est ce savon qu’utilisaient les favorites dans les harems ainsi que les princesses orientales.

Actuellement les maîtres savonniers d’Alep se transmettent de père en fils leur secret de fabrication existant depuis l’antiquité.

Le vrai savon d’Alep demeure d’une haute qualité naturelle et artisanale.

En effet, à l’huile d’olive qui nourrit la peau, entre dans la composition du savon un ingrédient naturel supplémentaire : l’huile de baies de laurier qui donne au savon d’Alep ses propriétés protectrices de la peau assurant l’hydratation de l’épiderme.

Il nettoie la peau, la nourrit et l’adoucit et la préserve.

C’est la quantité de cette huile (entre 1% et 20 %) qui confère à ces savons leur valeur et leur efficacité et donc permet de donner à la peau son aspect satiné et velouté.
Ainsi plus le pourcentage est élevé, et plus le savon d’Alep est agréable à utiliser, plus ses vertus médicales s’affirment et plus il est cher (l’huile de baies de laurier est précieuse).

Les composants du savon d’Alep sont peu nombreux. Ils sont tous d’origine naturelle, c’est à dire sans conservateurs ni colorants.

Sa fabrication se fait de la manière suivante :

L’huile d’olive de deuxième pression est cuite au chaudron avec peu d’eau et de la soude naturelle, très lentement pendant plusieurs jours et à plus de 100 degrés.
En fin de cuisson, quand la pâte est prête, l’huile de baies de laurier est rajoutée afin de l’enrichir et de la parfumer.
Ce savon ne contient absolument pas d’huile de palme.

La pâte est ensuite étalée, puis découpée manuellement en morceaux. Les savons seront séchés au soleil pendant un minimum de 10 mois.

Le savon d’Alep est utilisé par certains comme shampoing (1 à 2 fois par semaine) et même comme masque sur le visage (laisser agir une minute puis rincer à l’eau claire), comme mousse à raser, etc….
C’est un savon qui s’use jusqu’à 6 fois moins qu’un savon normal.

Un autre usage moins connu :
Anti mites : Mettre un morceau de savon dans votre armoire pour protéger votre linge.

Un bon savon d’Alep ne doit pas être trop gras, sa couleur doit être brun-doré.

Il présente toujours sur une face l’estampille avec des caractères arabes du Maitre Savonnier.
Il flotte dans l’eau car il a séché 10 mois pour sa maturation.
Le savon d’Alep se conserve très longtemps au sec, à l’abri du soleil.
Plus un savon est ancien, meilleur il est, car le savon d’Alep continue sa maturation.

Le savon d’Alep est un savon très pur sans colorant artificiel, sans conservateur et dont le seul parfum est naturel (l’huile de Laurier).
Il est donc hypoallergénique.
C’est un savon entièrement végétal, sans matière grasse animale ni minérale.

Il préserve l’environnement et Il est 100% biodégradable.
Il ne contient pas d’huile de palme, dont la culture intensive provoque un désastre écologique, puisque la culture du palmier est en outre responsable de la déforestation.

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