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L’huile de Bourrache


La bourrache est originaire de Syrie et, en arabe son nom signifie « le père de la sueur », une allusion à ses propriétés sudorifiques. On trouve des traces de son usage dès le premier siècle de notre ère.

De par ses propriétés et son action diurétique, la bourrache a été utilisée comme dépuratif. On l’a également utilisée au moyen âge comme aphrodisiaque.

Traditionnellement, les jeunes feuilles étaient consommées en salade ou ajoutées aux soupes. Les fleurs étaient utilisées pour donner une saveur rafraîchissante au vin.

La Bourrache ou Bourrache officinale (Borago officinalis L.) est une plante annuelle de la famille des boraginacées assez commune en Europe.

En climat tempéré, la floraison intervient de juin à août et dans le sud de la France elle fleurit de fin mars début avril
La fleur est essentiellement bleue

Les graines sont également utilisées pour leur richesse en acides gras oméga-6.
L’huile obtenue par le pressurage des graines est riche en acide gamma-linolénique et acide linoléique qui ont une action calmante en usage externe sur la peau.

L’huile de bourrache est la seule avec l’huile d’onagre à contenir l’ acide gamma-linolénique (un dérivé d’acide gras essentiel) très efficace contre le vieillissement cutané.
L’huile de bourrache contient 20 % à 26 % d’acide gamma-linolénique (AGL) et possède donc plus d’oméga-6 que l’huile d’onagre qui n’en contient que de 7 % à 10 %.

C’est l’huile « anti-vieillissement » parfaite qui manque cruellement lors du vieillissement.

La consommation par voie interne et l’utilisation locale de l’huile de bourrache joue alors un rôle important pour revitaliser toutes les peaux matures et les peaux très sèches.

Elle améliore l’ élasticité, la souplesse et le tonus.

Outre ses propriétés cosmétiques en utilisation par voie externe, elle est indiquée par voie interne pour son apport en acides gras essentiels.
L’ huile de bourrache diminue les inflammations rhumatismales et prévient également les problèmes circulatoires et les maladies cardio-vasculaires.

Elle atténue les symptômes du syndrome prémenstruel en agissant sur toutes les manifestations: seins douloureux, rétention d’eau, douleurs abdominales, maux de tête, irritabilité.

Par contre si on peut utiliser sans souci l’huile de bourrache, les parties aériennes de la plante renferment une petite quantité de pyrrolizidines, substances qui se sont avérées dangereuses pour le foie et cancérigènes au cours d’essais sur les animaux surtout en cas d’usage prolongé.
A savoir: l’huile ne contient pas de pyrrolizidines.

Docteur Dominique DENJEAN

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