Archives Mensuelles: mars 2013

Autotest VIH


La possibilité d’utiliser des tests simples et rapides de dépistage du VIH, soi-même c’est-à-dire des auto tests VIH fait enfin son apparition dans la lutte contre le VIH.
En effet, après deux avis défavorables sur les auto tests peu fiables de l’infection à VIH, en 1998 et en 2004, le Conseil National du Sida (CNS) a enfin donné un avis favorable pour la commercialisation d’un auto-test fiable tant en pharmacie que parapharmacie et même internet.

Mais les États-Unis ont autorisé l’auto-test salivaire de dépistage de l’infection à VIH TROD VIH (Oraquick) en juillet 2012 aux États-Unis et permis la mise en vente libre d’un test salivaire rapide et sûr.
Sa sensibilité, donc sa capacité de donner un résultat positif lorsque la personne est infectée est de 92,9 %.
Cette sensibilité est moins satisfaisante en période de primo-infection, révèle le CNS et une équipe médicale française a révélé une fiabilité de 86,5 %.
Cependant, le rapport bénéfices/risques reste plus que valable.
En effet, les études de l’épidémie prouvent qu’une grande partie de personnes ne connaissent pas leur statut sérologique et se révèlent donc contaminants.
On peut espérer ainsi ralentir, voire stopper la propagation de l’épidémie.

De plus, le fait de faire facilement le test permet en cas de positivité, une prise en charge médicale immédiate et grâce à un traitement précoce on peut espérer une réduction de la charge virale, ce qui réduit là encore les risques de transmission.
Il a été en effet, démontré que le risque de contamination devient très faible si une personne séropositive est sous traitement et surtout présente une charge virale très faible.
Dans ce cas, le traitement propose une meilleure protection que le préservatif pour des couples séro différents.
De plus, il faut rappeler qu’il existe un traitement le Truvada, médicament antirétroviral, qui est utilisé en prévention au Canada et aux États-Unis et peut être prescrit aux personnes séronégatives afin qu’elles ne se contaminent pas.

En Europe, 20 à 30% des personnes séropositives ignorent qu’elles le sont car elles ne font pas de dépistage, de peur d’un manque de confidentialité.
Sa distribution en France permettrait de dépister 4000 nouvelles séropositivités et d’en éviter 400.

L’autotest VIH permet donc un dépistage différent, permettant l’autonomie de la personne.

En France, ce sont environ 30000 personnes qui ignorent leur séropositivité et 64% des personnes infectées qui ont un traitement antirétroviral.

Pour avoir une influence sur l’épidémie et toucher les personnes qui ignorent leur séropositivité et qui ne se dépistent pas, il est nécessaire de proposer de nouvelles possibilités de dépistages. Ceci permettrait surtout de banaliser le dépistage auprès de personnes encore réticentes.

Warning, association en santé communautaire de statut juridique français fondée en 2003, demande également de prendre en compte la situation de précarité financière de certains et demande que des mécanismes de gratuité soient prévus , par la distribution via des associations ou par la création d’un système de remboursement.
Warning est une association en santé communautaire présente en France, en Belgique et au Québec.

Ainsi ces tests pourront être faits régulièrement tout au long de la vie sexuelle.

Docteur DENJEAN qui est nettement favorable à l’auto-test.

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Merci à mon 200 ème et à mes très fidèles followers


Comme je l’ai déjà exprimé, depuis le 1er novembre 2012, je me suis engagée à faire vivre mon blog de Dermatologie et de Médecine Esthétique afin de vous faire partager mes passions.
Je suis une fois encore récompensée par cette progression de votre intérêt et de votre participation active sur les différents sujets que je vous ai proposés.

Les échanges sont nombreux, tant sur le blog par les commentaires, les votes pour mes articles que vos messages par email, et ont démontré que ce blog répond nécessairement à vos attentes.

Votre participation démontre que, chaque jour, vos votes sont un encouragement visible et reconnaissant, tout comme vos commentaires auxquels je réponds volontiers.
Je suis toujours aussi sensible aux nombreux correspondants qui me suivent hors de l’hexagone et je les remercie à nouveau. Sans toutefois oublier nos formidables provinces régionales et l’Île de France.

Alors pour que mon blog suscite encore plus votre intérêt, je suis toujours contente de traiter un nouveau sujet selon votre suggestion.

Certains correspondants m’ont fait l’honneur de diffuser certains articles auprès de leurs proches et je tiens à les en remercier.

Toutefois vous pouvez toujours me solliciter sur mon email privé de blog blogdermatologue@orange.fr .

Encore une fois, je suis très fière et touchée de votre participation active.

Bienvenue à tous les nouveaux et rendez vous au … 300 ème follower.

N’hésitez pas à envoyer mon lien http://docdenjean.boosterblog.com à tous vos contacts. J’attends autant agréablement leurs suggestions et leurs appréciations.

Dr DENJEAN qui est de plus en plus motivée par votre soutien et gentillesse.

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Risques de la dépigmentation volontaire


En 2010, 40% des produits de dépigmentation étaient non conformes à la législation et dangereux pour la santé.
La dépigmentation de la peau est née dans les années 60 aux États Unis dans la communauté noire.
En effet, les ouvriers travaillant dans le milieu du textile (fabrication de jeans) et du caoutchouc ont noté le pouvoir blanchissant d’un produit utilisé pour délaver les jeans, ce produit servant d’anti oxydant sur le caoutchouc.
Comme ils travaillaient sans gants, ils ont pu voir l’effet de ce produit toxique sur leur peau.
Ensuite, ce produit fut utilisé pour se blanchir la peau par la communauté noire américaine puis se répandit sur le continent africain.
La dépigmentation pratiquée dans la population à peau noire est un immense fléau sur le plan santé et social.
Il est connu en Afrique sous différents noms :
Xessal au Sénégal, Bojo au Bénin, Tchoko au Congo, Bleaching aux USA, etc….

Les composés les plus régulièrement utilisés sont les corticoïdes locaux, des savons à base de sels de mercure et des crèmes contenant de l’hydroquinone.

Les effets secondaires de ces produits dépigmentants sont essentiellement cutanés :

Pigmentation non homogène du dos des mains avec zones très foncées aux articulations, pigmentation très irrégulière du visage avec une hyperpigmentation péri-orbitaire ou bien une dépigmentation en forme de confettis sur le corps.
Une acné, une atrophie cutanée, des télengiectasies (vaisseaux éclatés), une poïkilodermie (aspect bigarré de la peau), des vergetures très larges.
Une ochronose exogène : l’ochronose est une pigmentation « bleu-noir » de la peau.
L’ochronose exogène est un effet secondaire connu de l’utilisation de l’hydroquinone. À cause de cela (parmi des nombreux autres effets toxiques) son utilisation est interdite en Europe sauf par une ordonnance médicale dans des cas bien particuliers.

Parmi ces signes on reconnaît les complications dûes à l’usage des dermocorticoïdes :
infections, acné, vergetures, atrophie, troubles de la pigmentation, une hypertrichose (pousse de poils), etc…
Ces effets nocifs cutanés sont extrêmement fréquents.
Les complications systémiques, c’est à dire générales, ne sont pas exclues :
diabète, hypertension artérielle, problèmes rénaux graves et neurologiques.
Quatre cas de cancers de la peau ont d’ores et déjà été signalés.
Les risques pour l’enfant sont aussi importants en cas d’utilisation par une femme enceinte ou qui allaite.
Certes cette pratique existe depuis de nombreuses années mais elle s’accroît et touchent aussi bien les femmes que les toutes jeunes filles.
Le problème est que ce marché est certes illicite mais il est en constante croissance et l’enjeu financier fait que malheureusement il n’est pas prêt de disparaître.
De plus, si les phénomènes sont très fréquents, les déclarations à l’AFSSAPS sont absolument rares car les femmes se cachent pour utiliser ces produits prohibés.

AFSSAPS : agence française de sécurité sanitaire des produits de santé

Le Dr DENJEAN réfute, avec la plus grande vigueur, l’utilisation de tous les produits de dépigmentation illicites.

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Toxine botulique et Esthétique


La toxine botulique est commercialisée en France sous les différents noms de Vistabel®, Azzalure® ou Bocouture® car ce sont les seuls produits ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour l’esthétique et très connue aux États-Unis sous le nom de Botox®.
La toxine botulique provient d’une bactérie (clostridium Botulinum).
La maladie provoquée par la toxine est appelée botulisme, le plus souvent elle est due à la consommation d’aliments contaminés.
Les contaminations accidentelles résultent le plus souvent de la consommation de conserves familiales mal préparées, mais très rarement, cela peut être dû à une conserve industrielle.
Purifiée et débarrassée de ses effets toxiques, elle est donc utilisée dans divers domaines.
La toxine botulique est utilisée depuis de nombreuses années par des ophtalmologues ou neurologues pour traiter diverses pathologies comme les strabismes, spasmes ou les tics.

La toxine botulique a obtenu officiellement l’AMM en France, pour des indications très précises en esthétique.
De même en France, ne sont autorisés à l’injecter que certains médecins formés : Chirurgiens, Dermatologues, neurologues, ophtalmologues.

En quantité très importante, la toxine botulique peut entraîner une intoxication grave (le botulisme).
Il faut des doses au moins mille fois plus élevées, que celles utilisées actuellement, pour un traitement et provoquer des réactions graves.
En effet, elle est sans danger dans le traitement de certaines rides du haut du visage. Essentiellement utilisée pour relaxer les muscles du front qui sont à l’origine des rides d’expression, la toxine botulique atténue la contraction musculaire et donne ainsi une apparence plus détendue, reposée et enlève l’expression sévère que l’on peut avoir.

Son efficacité commence 2 à 3 jours après l’injection et atteint son maximum au bout de 15 jours.
Les résultats durent au début environ 4 mois puis au fil du renouvellement des injections un peu plus longtemps, voire1an.

Les injections doivent donc être renouvelées deux à trois fois par an pour entretenir les résultats et garder des muscles détendus.

Par contre, le temps entre deux traitements ne doit pas être inférieur à trois mois car l’organisme risque de développer une résistance.

Le Botox est aussi très efficace dans le cas d’hyperhydrisose (transpiration excessive), en « paralysant » les glandes sudoripares trop actives.

Quels effets secondaires peut on rencontrer ?

Bien entendu comme avec toute injection, il peut y avoir quelques hématomes.

Il peut y avoir des sensations passagères de maux de tête.

Exceptionnellement, le patient se retrouve avec la paupière supérieure tombante ou ptôsis, des larmoiements…

Tout ceci est réversible en quelques semaines et est extrêmement rare si la technique d’injection est pratiquée et bien maîtrisée par des Dermatologues parfaitement formés.

Certaines précautions sont indispensables :

Il ne faut pas prendre d’aspirine ou d’anti-inflammatoires plusieurs jours avant et 24 heures après l’injection et de ne pas faire de pression sur la zone traitée.

Enfin, il ne faut pas se pencher dans les 4 heures qui suivent une injection, le temps que le produit se mette en place, de même surtout ne pas pratiquer de sport ni masser les zones injectées.
Enfin il est déconseillé de prendre l’avion dans les 24 heures.
Il faut aussi pratiquer des froncements des muscles traités dans les heures qui suivent pour que le produit se fixe dans les muscles.

Certaines contre indications sont essentielles :

Interdit pour les femmes enceintes ou allaitantes.
Certaines maladies neurologiques, par exemple la myasthénie.

L’association avec des antibiotiques de la classe des Aminosides est interdite donc il faut attendre la fin du traitement pour faire une injection.

Ainsi la toxine botulique bien injectée va donner au visage un aspect reposé et détendu, quelles que soient les circonstances de la vie et surtout enlève l’aspect soucieux et sévère.
Grâce à la toxine botulique on pratique de moins en moins de lifting frontal et si le produit est totalement bien injecté et régulièrement pratiqué, vous garderez un aspect rajeuni et une bonne mine si agréable.

Docteur DENJEAN qui aime beaucoup voir un front détendu…

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La chirurgie esthétique est bonne pour le moral (comme la Médecine Esthétique)


Une équipe de chercheurs Allemands et Bâlois a voulu étudier l’impact de la chirurgie esthétique sur le moral des personnes.
Il semble que la chirurgie esthétique soit bonne pour le moral et les patients ayant eu recours à la chirurgie ont plus de joie de vivre, plus de confiance en eux même et d’estime pour eux même.
Ils se trouvent bien plus attrayants.

Le psychologue Jürgen Margraf, de l’Université de la Ruhr à Bochum avec des collaborateurs de l’Université de Bâle, a interrogé 550 patientes et patients qui avaient subi une opération pour la première fois et 264 qui l’avaient envisagé, puis avaient abandonné l’idée.
Puis ils ont interrogé mille personnes ne s’étant jamais intéressées à la chirurgie esthétique.

Les patients ont été interrogés 3, 6 et 12 mois après l’opération.
Les patients opérés ont déclaré être satisfaits du résultat sur le long terme, écrit l’Université de la Ruhr dans un communiqué.

En comparant à ceux qui ont laissé tomber l’idée de l’opération, les patients opérés se trouvaient en meilleure santé, se sentaient plus sûrs d’eux et moins timides.
Les chercheurs n’ont pas noté d’effets négatifs, ainsi qu’ils l’écrivent dans la revue « Clinical Psychological Science ».

87% des patients optant pour la chirurgie esthétique étaient des femmes et ont opté pour la chirurgie esthétique pour avoir plus d’assurance.

Source : la Tribune de Genève du 11 mars 2013.

Dr DENJEAN convaincue des bienfaits de l’Esthétique.

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L’aspirine réduit le risque de mélanome


Une étude de la célèbre clinique Mayo aux Etats-Unis, montre que les cancers de la peau se sont multipliés par 8 chez les femmes de moins de 40 ans et par 4 chez les hommes de moins de 40 ans.
Une augmentation due à l’augmentation de l’intense fréquentation des cabines de bronzage.
De plus, les UV artificiels, délivrant une très faible quantité d’UVB ne favorisent pas la synthèse de Vitamine D, comme le soleil, et donc n’agissent pas non plus sur l’ostéoporose.
Donc le bénéfice risques est égal à zéro.

De nombreuses études ont montré que l’aspirine, ou acide acétylsalicylique, possède une action anti tumorale envers plusieurs types de cancers :
Œsophage, estomac, côlon, pancréas, rein et vessie, ovaire , prostate et même cerveau.
L’aspirine serait même efficace sur les métastases.
Dernière découverte suite à une étude américaine, l’aspirine réduit le risque de mélanome de 21%.
L’équipe américaine a suivi pendant 12 ans plus de 59 800 femmes de 50 à 79 ans , à peau claire.

Il s’avère que plus la prise est prolongée dans le temps, plus le risque de mélanome diminue.
En effet, les femmes ayant pris de l’aspirine pendant 5 ans et plus…. ont eu un risque diminué de 30% par rapport à celles qui n’en n’ont pas pris.
Bien sur, toutes ces femmes utilisaient les mêmes protections solaires, les mêmes habitudes d’exposition solaire.
Il semblerait que l’aspirine soit nettement efficace grâce à ses propriétés anti inflammatoires.
A noter qu’en 2012, après avoir collecté les preuves en faveur du rôle salutaire de l’aspirine dans la prévention des cancers , l’American Cancer Society suggérait que l’aspirine pourrait faire partie de la prévention des cancers.

Cependant, une surconsommation de ce médicament peut provoquer des saignements voire des hémorragies. Il faut donc prendre en compte les bénéfices risques d’un tel traitement avant de l’utiliser pour lutter contre les cancers….
Voir avec son médecin si on ne présente pas de contre indications, me paraît la plus élémentaire des prudences.

Et avant tout, n’oublions pas que dans la prévention du mélanome, la protection solaire reste le B.A ba.

Docteur DENJEAN qui aime une belle journée ensoleillée mais qui n’aime surtout pas s’exposer, outre mesure…

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Les manifestations cutanées lors de la grossesse


Lors de la grossesse il se produit un afflux hormonal élevé qui entraîne des changements importants et profonds de la peau ainsi que des ongles et des cheveux. Ces modifications sont normales mais elles peuvent parfois aggraver une maladie cutanée déjà existante.

Il se produit une modification de la pigmentation de la peau avec une augmentation quasi constante et ce beaucoup plus chez les brunes à peau mate dûe au fait que les hormones accroissent la synthèse de mélanine par les mélanocytes.
Ces hyperpigmentations se voient à divers endroits :
La ligne blanche abdominale, c’est-à-dire entre le nombril et le pubis.
L’aréole du mamelon.
Les zones génitales.
Sur d’anciennes cicatrices.

La plupart du temps cette pigmentation diminue après l’accouchement mais dans quelques cas elle peut rester durant des années.

Autre pigmentation anormale et disgracieuse : le masque de grossesse ou chloasma.
Il survient chez 2 femmes sur 3, dans la 2ème partie de la grossesse.
Ce sont des taches brunes un peu festonnées qui se localisent sur le front, les joues, les tempes et la lèvre supérieure.
Il est favorisé par l’exposition solaire et est dû essentiellement à l’action combinée de 2 hormones : la progestérone et les oestrogènes qui stimulent la fabrication de la mélanine par les mélanocytes de la peau.

Ce masque peut disparaître quelques mois après l’accouchement.
Il peut persister et le traitement est difficile, il consiste en des peelings et des préparations dépigmentantes mais avant tout il faut privilégier la protection solaire avec des crèmes écran total 50+ , se couvrir avec un chapeau à larges bords et porter des lunettes de soleil.
Il faut savoir que la pilule est capable de provoquer le même phénomène de pigmentation puisqu’il y a prise hormonale ou alors de réactiver un masque de grossesse.

Les grains de beauté se modifient pendant la grossesse :
Ils augmentent de volume et foncent.
Souvent ces modifications disparaissent après l’accouchement mais n’hésitez pas si un grain de beauté vous inquiète à vous faire examiner par un Dermatologue.

Une poussée de duvets, notamment sur le visage peut apparaître mais Ils disparaitront après l’accouchement.
Sachez que l’épilation laser est totalement interdite pendant la grossesse.

A l’inverse on peut noter une chute des cheveux qui survient après l’accouchement dans les 6 mois qui suivent ou plus tard en cas d’allaitement, chute de cheveux favorisée par un taux trop bas de fer après un accouchement dû à une importante perte de sang.
La repousse se fait progressivement.

La vascularisation aussi est touchée :
Les vaisseaux sont fragilisés par les hormones et ils se dilatent.
Ainsi, on peut voir des varicosités sur les membres inférieurs et malheureusement elles ne disparaissent pas complètement après l’accouchement surtout en cas d’antécédents familiaux.
Elle pourront être traitées par laser.
Au maximum des varices peuvent apparaître.
Autre anomalie vasculaire les angiomes au début de la grossesse sur le visage, le cou et le corps. Ce sont de petites taches rouges punctiformes (angiomes rubis) ou en forme d’étoile (angiomes stellaires). Elles peuvent disparaître après l’accouchement en quelques mois ou persister.
Là aussi le laser vasculaire est très efficace.

La paume des mains devient rouge chez 2 femmes sur 3 au début de la grossesse, sans danger et cette rougeur disparaît après l’accouchement.

Les gencives peuvent devenir hypertrophiées et inflammatoires chez 80% des femmes enceintes et saigner.

Les vergetures, quant à elles, sont très fréquentes pendant la grossesse. Elles apparaissent sur le ventre, les seins, les fesses, les bras.
Elles ont 2 origines :
-Une distension trop rapide de la peau, due à la prise de poids rapide lors de la grossesse, entraîne une cassure des fibres élastiques et du collagène dans le derme.
-Une réaction de la peau face à l’augmentation de l’activité hormonale de la glande surrénale.

Ces vergetures pourront ensuite être atténuées par divers traitements chez le Dermatologue tels microdermabrasion, laser fractionné, carboxythérapie, etc…

Une peau plus grasse, voire acnéique, peut se voir pendant la grossesse mais à l’inverse selon les patientes la grossesse peut améliorer cette acné.

On peut aussi développer pendant la grossesse des excroissances de chair au niveau des seins, du cou ou des aisselles.
Elles ne représentent aucun signe de danger et votre Dermatologue pourra facilement les enlever.

Enfin dernier point et un des plus désagréables : le prurit (démangeaison) qui peut être très intense surtout en fin de grossesse au niveau du torse et de l’abdomen.
Ce prurit sans danger pour la mère peut parfois entraîner une prématurité pour le bébé.
N’hésitez pas à consulter votre Dermatologue….

En conclusion, il existe de nombreuses modifications de la peau pendant la grossesse sans danger et surtout qu’elles ne vous empêchent pas de vivre une grossesse sereine.

Docteur DENJEAN qui a toujours conscience que la grossesse suppose une attention particulière du corps pendant la grossesse.

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Augmentation des maladies sexuellement transmissibles en 2012 ?


Le laboratoire de microbiologie des Hôpitaux Universitaires de Marseille utilise un système de surveillance en temps réel des maladies sexuellement transmissibles (MST) et a noté que ces dernières étaient en forte augmentation fin 2012.

En effet, le laboratoire de microbiologie des Hôpitaux Universitaires de Marseille a donné l’alarme en constatant que le nombre de diagnostics biologiques positifs sur une semaine donnée avait augmenté par rapport aux chiffres de la même période lors des années antérieures.

En septembre 2012, ce laboratoire de Marseille a diagnostiqué 7 cas de gonococcies dans le mois alors que la moyenne était de 1,2 cas mensuels de janvier 2005 à août 2012.
Cette forte augmentation les a conduits à analyser les données des autres MST.

Ainsi, l’incidence annuelle de la syphilis a été 2,7 fois plus élevée en 2012 que pendant la période 2005 à 2011.

De même, le nombre de séroconversions VIH a été 1,8 fois plus élevé en 2012 que sur la période antérieure.
Et la flambée des gonococcies s’est poursuivie sur la période septembre à décembre 2012, puisque l’incidence est égale à 10 fois celle des 7 années précédentes à la même époque.

Les 3 infections, gonococcie, syphilis et VIH touchent majoritairement des hommes jeunes dans la trentaine ou la quarantaine.

Le taux de séroconversion VIH annuel a fait plus que doubler entre 2005 et 2010 chez les hommes homosexuels.

Certes, la gonococcie et la syphilis ne posent pas de problèmes thérapeutiques mais elles permettent de souligner la recrudescence des MST transmises lors de rapports non protégés, et malheureusement avec une plus grande incidence dans la population homosexuelle masculine.

On peut remercier la réactivité de ce laboratoire marseillais qui fournit ces données en temps réel, mais il est fort dommage que ceci ne soit pas encore possible pour des données nationales car ce qui est valable dans l’agglomération marseillaise peut probablement s’appliquer facilement au niveau national.

Docteur DENJEAN qui s’inquiète de cette augmentation …
Références :

Dr Muriel Macé. JIM Février 2013

Colson P et coll. : Real-time laboratory surveillance of sexually-transmissible infections in Marseille University hospitals reveals rise of gonorrhoea, syphilis and human immunodeficiency virus seroconversions in 2012 . Euro Surveill., 2013; 18 :pii=20402. Available online

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Du venin d’abeille contre le VIH


Des chercheurs ont trouvé une toxine dans le venin d´abeille capable de détruire le VIH et sans risque pour les autres cellules voisines.
En effet, le venin d’abeille contient une toxine puissante, la melittine
Cette toxine attaque le virus en perforant l’enveloppe du virus puis en la déchirant, ce qui détruit le virus.
Il a été démontré aux états-Unis que l’inclusion de la melittine dans des nanoparticules est inoffensif pour les cellules normales car leur taille est nettement plus importante que celle des virus.

Cette découverte serait utilisée pour la fabrication d’un gel à usage vaginal pour lutter contre la contamination.

Ceci permettrait une autre action contre le VIH par rapport aux anti rétroviraux.

Décidément les abeilles n’en finiront pas de nous étonner !

Docteur DENJEAN qui aimerait que l’on cesse de détruire les abeilles….

Sources:
Antiviral Therapy, (2013) vol. 19 : 95-103.
Quotidien du médecin 11/03/2013

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Le mélasma ou chloasma


Le mélasma (également dénommé chloasma) est une affection bénigne de la peau.
Ce sont des taches hyperpigmentées apparaissant sur les parties exposées au soleil, surtout au niveau du visage, du décolleté et du cou.
Le mélasma affecte surtout les femmes, lors de la grossesse, c’est ce que l’on appelle le masque de grossesse.
Cependant, il peut apparaître en dehors de l’état de grossesse notamment lors de la prise œstroprogestative (pilule).

Il est dû à la combinaison de l’exposition solaire et des hormones œstroprogestatives provoquant une augmentation de la synthèse de la mélanine.

Les causes et les facteurs favorisants du mélasma sont essentiellement des facteurs de prédisposition génétique, l’exposition au soleil et aux œstrogènes (lors de la grossesse ou au cours d’une contraception).

Au niveau du visage, on note essentiellement une atteinte du front, le tour des yeux (voire les pommettes), la lèvre supérieure.
Le mélasma touche toutes les peaux blanches, noires, métissées, asiatiques avec tout de même une prédilection pour les peaux foncées.

Le traitement est difficile et assez long.
Parfois certains mélasmas disparaissent après la grossesse mais effectivement ce n’est pas le cas pour la majorité.
Ce sont des traitements locaux dépigmentants sous forme de crèmes ou de peelings ainsi que des traitements lasers comme avec le laser fractionnel.

Avant tout, il faut absolument se PROTÉGER DU SOLEIL afin de prévenir le mélasma.

Photoprotection au moindre rayon solaire en appliquant la crème toutes les deux heures et en portant un chapeau à larges bords pour protéger efficacement le visage.
Il faut toujours se protéger, tous les ans, car les récidives sont effectivement fréquentes.

Le Docteur DENJEAN qui se protège toujours scrupuleusement de ce sacré soleil…

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Les divers acides de fruits et leurs dérivés : 2 ème partie


Acide glycolique :
Provient de la canne à sucre, le premier utilisé mais assez irritant.
C’est un des premiers acides de fruits utilisés.
Il est utilisé à des concentrations progressivement croissantes mais toutes les peaux ne le supportent pas.

Acide lactique :
Extrait du Lait, tomate.
Non-irritant, hydratant, non allergisant.
Il est bien connu que les femmes autrefois prenaient des bains de lait d’ânesse pour adoucir et hydrater leur peau.

Acide citrique :
Citron et autres agrumes.
Très fréquent dans les produits car il stabilise le PH.
Est utilisé dans certaines crèmes pour redonner de l’éclat.
Peut être irritant pour certaines peaux fines et fragiles.

Acide malique :
Pomme.
Antioxydant, hydratant, potentiellement irritant.

Acide mandélique :
Amande.
Peu fréquent dans les produits, non-irritant, anti-bactérien, agent de blanchiment mais bien utilisé favorise la dépigmentation des tâches pathologiques.

L’acide tartrique :
Raisin , dans l’antiquité les femmes raclaient les fonds des tonneaux de vins pour pratiquer une exfoliation de la peau….

Acide kojique :
Il s’agit d’une substance obtenue à partir de champignons et plus exactement d’une moisissure.
L’acide kojique est un produit naturel que l’on retrouve durant le processus de fermentation du vin de riz japonais.
Il est d’ailleurs utilisé en cuisine japonaise (miso et sauce soja).
L’acide kojique inhibe la pigmentation en agissant sur la synthèse de la mélanine.
L’acide kojique fonctionne comme un dépigmentant de la peau car il inhibe la tyrosinase (enzyme) qui déclenche la production de mélanine.
Sa concentration ne doit pas dépasser 1% dans les crèmes qui sont des produits non rincés, mais on le trouve dans bon nombre de peelings mais il peut être irritant.

Acide phytique :
Naturellement présent dans les graines de nombreuses céréales et légumineuses.
L’acide phytique provient essentiellement de l’avoine, du blé et de l’orge.
Il est utilisé pour son action anti-inflammatoire.

Acide pyruvique :
L’acide pyruvique, ou pyruvate, est dû à la dégradation du glucose. Lors de cette dégradation, l’acide pyruvique est transformé en acide acétique.
L’acide pyruvique retarde le vieillissement cutané dû au soleil, l’hyperpigmentation, il favorise le renouvellement cellulaire et accélère la synthèse du collagène et de l’élastine.

L’acide azélaïque :
L’ Acide azélaïque est synthétisé par un champignon le Malassezia Furfur. Ce champignon provoque une dépigmentation de longue durée lorsqu’il infecte la peau.
L’ acide azélaïque est un inhibiteur de l’enzyme tyrosinase, enzyme importante pour la synthèse de la mélanine par les mélanocytes.

On pourrait en énumérer encore d’autres mais ce sont là les principaux.
L’intérêt est de les associer dans un même peeling, pour avoir une efficacité maximum avec des effets secondaires minimum.

Certains peelings seront donc choisis en fonction du but recherché : rajeunissement, éclat du teint, traitement des taches ou enfin en fonction du type de peau grasse ou sèche.
Enfin, bien entendu, on choisira le peeling en fonction de la couleur de la peau : une peau noire ne se traitera pas comme une peau blanche…

Docteur DENJEAN qui préconise et qui aime beaucoup traiter avec les peelings…

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Aimez-Vous les câpres ?


La câpre désigne le bouton floral du câprier (Capparis spinosa).

Capparis spinosa est une plante buissonnante de la famille des Brassicacées comme la moutarde.
C’est un légume très utilisé dans la cuisine du sud et souvent conservé dans la saumure vinaigrée.
Les plus petites sont les plus aromatiques..

La câpre est produite dans les pays du pourtour méditerranéen et le Maroc, l’Espagne et le sud de la France sont les principaux exportateurs.
Le câprier a besoin d’un climat chaud et sec pour pousser et favoriser sa croissance.

Le câprier était déjà connu depuis le premier siècle pour guérir des problèmes de la rate, de la menstruation, de l’estomac et de la sciatique. Le câprier peut aussi servir d’arbuste d’ornementation.
Les câpres ont même été utilisés pour éloigner de la peste !

Les câpres présenteraient une action anti microbienne, anti-inflammatoire.

De plus, les câpres contiennent de l’isothiocyanate tout comme le wasabi et le brocoli et présente des propriétés capables de stimuler l’immunité et ferait donc partie des aliments dits anti cancer.

Mais en cas de contact cutané l’isothiocyanate peut être irritant pour la peau.
Des dermatites de contact provoquées par C spinosa ont d’ailleurs été rapportées.
La consommation de câpres peut également provoquer une réaction allergique : un cas vient d’être rapporté par une équipe espagnole.

En effet, un homme âgé de 24 ans a développé un érythème, un œdème du visage et des mains et une extinction de voix après avoir mangé une paella aux fruits de mer et aux câpres.
Ce jeune homme est connu pour avoir une allergie à l’olivier et aux graminées mais aucune allergie alimentaire connue.

Suite à cette réaction allergique, des tests ont été pratiqués sur les fruits de mer, les câpres et la moutarde.
Seul les tests avec câpre et moutarde ont été positifs.
Le patient consommait de la moutarde sans souci .

Il s’agit du premier cas connu et publié d’allergie alimentaire à la câpre.

Docteur DENJEAN qui est une amatrice de câpres …

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Les acides de fruits : 1 ère partie


Il existe 2 types d’acides de fruits : les AHA et les PHA.

AHA signifie Alpha-Hydroxy-Acides : on les appelle souvent acides de fruits, pour simplifier.
En opposition aux BHA, Bêta-Hydroxy-Acides représentés surtout par l’Acide Salicylique (molécule de l’aspirine).

Les AHA peuvent être tout simplement utilisés comme stabilisateurs d’une crème, tel l’acide citrique, mais surtout les AHA sont des kérato-régulateurs rapides, qui hydratent la peau.
Ce sont des acides naturels de sucres, qui peuvent être extraits des fruits ou d’autres substances naturelles (par exemple l’acide glycolique dans la canne à sucre, l’acide malique dans la pomme et le raisin, l’acide citrique dans l’orange et le citron, etc…).
Cependant, actuellement en cosmétique ils sont la plupart du temps synthétisés.

La propriété principale de ces acides de fruits est l’exfoliation, c’est à dire qu’ils dissolvent la substance qui maintient les cellules entre elles, ils permettent aux cellules mortes de la peau de se détacher et donnent donc un teint plus lumineux et une peau nettement plus douce.
De même lorsque l’on répète les applications, ils favorisent la production de collagène et donc la régénération de la peau.
En les utilisant régulièrement, on peut atténuer les ridules et même ralentir leur apparition.
Ils ont aussi le pouvoir d’absorber l’eau et ainsi ils permettent ainsi une augmentation de l’élasticité de la peau. Ils agissent donc sur son hydratation et son élasticité.
Par contre ils peuvent aussi induire une irritation de la peau et favoriser une photo-sensibilisation.

Les acides de fruits ne sont pas contre-indiqués avec le soleil, mais comme ils rendent la peau plus fine elle devient plus sensible aux UV.
Il faut donc se protéger du soleil avec un écran solaire adapté et suffisamment protecteur.

Les PHA (poly hydroxy acides) sont aussi kérato-régulateurs mais de façon plus progressive.
Encore plus hydratants que les AHA, ce sont également d’excellents anti-oxydants.
Les PHA ont un fonctionnement similaire aux AHA mais sont moins irritants car leurs molécules, plus grosses, pénètrent moins bien dans la peau.
Les acides de fruits sont utilisés à différentes concentrations.
La concentration est choisie en fonction du type de peau, de sa sensibilité et en fonction des résultats et de la tolérance on augmente progressivement le pourcentage des AHA.
Le type d’acide de fruits et sa concentration sont aussi choisis en fonction du but recherché et de la couleur de la peau.
Il faudra toujours beaucoup plus de prudence sur des peaux foncées.

S’il existe des crèmes à base d’acides de fruits, il faut savoir que pour un résultat optimum l’idéal est de les combiner aux peelings pratiqués chez un Dermatologue.
Les peelings en vente libre, étant moins concentrés, donc moins actifs et surtout il faut garder une vigilance extrême sur certains types de peau.

Les Dermatologues préconisent assez facilement les peelings dans les indications suivantes :

-Les peaux épaisses et grasses avec des pores dilatés.
-Aux peaux de fumeurs et fumeuses.
-En prévention ou en traitement des peaux « vieillissantes » dues à la ménopause ou abimées par le soleil.
-Dans certains cas pour traiter les peaux tachées.

En conclusion, les peelings sont un atout précieux pour que le Dermatologue puisse traiter et améliorer la peau.
Celui-ci sera à même de choisir celui qui vous conviendra le mieux.

Dans la deuxième partie, je vous expliquerai les différents acides de fruits utilisés.

Docteur DENJEAN qui aime beaucoup les peelings aux AHA et leur efficacité immédiate….

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